Les prix du pétrole ont connu une nette hausse ce mercredi, stimulés par l’échec des négociations entre Washington et Moscou sur un éventuel accord de paix en Ukraine, qui aurait pu entraîner un allègement des sanctions visant le secteur énergétique russe.
Le Brent de la mer du Nord a progressé de 46 cents (+0,7 %) pour atteindre 62,91 dollars, tandis que le WTI américain gagnait 56 cents (+1 %) à 59,20 dollars le baril. Après une baisse de plus de 1 % lors de la séance précédente, ce rebond marque un regain de tension sur les marchés.
Dans une note, les analystes de Goldman Sachs estiment que « les marchés pétroliers ne semblent pas intégrer une forte probabilité d’un accord de paix à court terme ni d’une levée rapide des sanctions sur le pétrole russe ». En clair, les acteurs du marché restent prudents face à une possible libération des volumes de pétrole russe encore sous sanctions.
Moscou a confirmé qu’aucun progrès n’avait été réalisé lors d’une réunion marathon de cinq heures entre les émissaires de Vladimir Poutine et de Donald Trump. Les discussions devaient notamment envisager la levée des restrictions sur les géants pétroliers russes comme Rosneft et Lukoil, qui pourraient alors remettre sur le marché des volumes significatifs de brut.
Vladimir Poutine a accusé les puissances européennes de compliquer les efforts américains, en présentant des propositions qu’il juge « totalement inacceptables ».
La situation géopolitique se tend davantage avec les récentes frappes ukrainiennes contre des infrastructures pétrolières russes sur la côte de la mer Noire. La semaine dernière, deux tankers russes naviguant à vide ont été ciblés par Kiev. Poutine a averti qu’il prendrait des mesures contre les navires des pays soutenant l’Ukraine, exacerbant les risques sur les flux énergétiques mondiaux.
Malgré cette escalade géopolitique, la hausse des prix reste contenue. L’American Petroleum Institute a signalé une augmentation des stocks de pétrole brut et de carburants aux États-Unis, freinant l’emballement des cours. Les données officielles de l’EIA sont attendues dans la journée pour confirmer cette tendance.


























