Le 17 décembre 2025, les prix du pétrole ont continué leur chute libre, avec le Brent de la mer du Nord passant sous les 60 dollars le baril pour la première fois depuis mai 2025, flirtant avec les 58-59 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, s’échangeait autour de 55-56 dollars, marquant ses niveaux les plus bas depuis février 2021. Cette dégringolade, qui a accéléré mi-décembre, reflète un marché submergé par une offre abondante face à une demande mondiale mollissante.
Les avancées dans les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine ont alimenté un optimisme prudent sur les marchés. Des discussions intensives à Berlin les 14 et 15 décembre, impliquant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, des émissaires américains (dont Steve Witkoff et Jared Kushner) et des leaders européens, ont porté sur des garanties de sécurité de type « Article 5 de l’OTAN » pour l’Ukraine. Kiev a indiqué sa volonté d’abandonner son ambition d’adhésion à l’OTAN en échange de protections solides, tandis que Moscou semble ouvert à une adhésion ukrainienne à l’UE.
Bien que les concessions territoriales restent un point d’achoppement majeur – Zelensky qualifiant la question de « douloureuse » et la Russie refusant toute restitution de territoires occupés –, ces progrès ont réduit la prime de risque géopolitique. Un accord potentiel pourrait entraîner un assouplissement des sanctions sur le pétrole russe, augmentant l’offre déjà excédentaire et pesant sur les cours.
Les données économiques chinoises pour novembre 2025, publiées mi-décembre, ont renforcé les craintes sur la demande mondiale. La production industrielle n’a progressé que de 4,8 % sur un an, son rythme le plus faible en 15 mois, tandis que les ventes au détail ont augmenté de seulement 1,3 %, marquant la plus faible croissance depuis décembre 2022. Ces chiffres soulignent les difficultés persistantes de la consommation intérieure, malgré les subventions gouvernementales et une stratégie axée sur les exportations.
L’essor fulgurant des véhicules électriques en Chine accentue cette pression à la baisse sur la demande de produits pétroliers. Pékin accumule par ailleurs des stocks stratégiques de brut profitant des prix bas, ce qui masque partiellement la faiblesse de la consommation réelle.
Cette chute s’inscrit dans une tendance baissière marquée tout au long de 2025 : le Brent affiche une perte d’environ 19-20 % depuis le début de l’année, tandis que le WTI a reculé d’une ampleur similaire, plaçant les deux benchmarks sur la voie de leur pire performance annuelle depuis la pandémie de 2020.
La surabondance d’offre s’aggrave, avec une production américaine record (plus de 13,6 millions de



























