L’ancien leader travailliste israélien veut renverser un « régime marqué par la corruption »
Le dernier Premier ministre israélien travailliste, Ehud Barak, 77 ans, a quitté mercredi sa retraite politique pour contester « les dirigeants corrompus » du conservateur Benjamin Netanyahu. Barak a annoncé la création d’un nouveau parti avec lequel il a l’intention d’assister aux élections législatives de septembre prochain. Après avoir été ministre de la Défense entre 2007 et 2013, Barak s’est éloigné du front politique pour se consacrer avec succès au secteur de la cybersécurité.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour annoncer la création d’un nouveau parti qui œuvrera pour réformer le pays et la société… ce n’est pas le moment de rester assis sur le bas-côté », a averti Barak en évoquant les alliés ultrareligieux et de l’extrême droite du chef du parti Likoud. « Netanyahu a atteint la fin [de sa carrière] », a-t-il déclaré, évoquant le surnom de famille du président et les accusations de fraude et de corruption qui hantent Netanyahu.
La dissolution de la Knesset a été votée il y a un mois par la Chambre législative elle-même, une fois que Netanyahu a vérifié qu’il ne disposait pas d’une majorité suffisante pour être assermenté à la tête d’un gouvernement de coalition, selon les résultats des élections du 9 avril.
La presse israélienne assure que le Premier ministre par intérim envisage de suspendre la répétition des élections en septembre par l’approbation d’une loi annulant rétroactivement la dissolution de la Knesset. L’opposition du centre-gauche a déjà annoncé qu’elle n’accepterait cette formule que si Netanyahu quittait ses fonctions et passait la direction de l’exécutif à un autre dirigeant du Likoud, la principale force du centre-droit de l’État juif.