Au cours d’une série de raids matinaux, l’armée arrête les hauts responsables du gouvernement et déclare l’état d’urgence.
Aung San Suu Ky, la conseillère d’État du pays, le président Win Myint et d’autres hauts responsables du parti de la Ligue nationale pour la démocratie ont été arrêtés à Naypyidaw, la capitale.
L’armée du Myanmar s’est emparée du pouvoir et a déclaré l’état d’urgence pendant un an après des jours d’escalade des tensions liées au résultat des élections législatives de novembre.
Une vidéo diffusée sur une télévision appartenant à l’armée a indiqué que le pouvoir avait été remis au général supérieur Min Aung Hlaing, commandant en chef des forces armées, citant «d’énormes irrégularités» lors du vote de novembre.
Le ministère indien des Affaires extérieures s’est dit préoccupé par les derniers développements au Myanmar, ajoutant qu’il surveillait «de près» la situation.
«Nous avons noté avec une profonde inquiétude l’évolution de la situation au Myanmar. L’Inde a toujours été inébranlable dans son soutien au processus de transition démocratique au Myanmar », lit-on dans un communiqué du ministère.
«Nous pensons que la primauté du droit et le processus démocratique doivent être respectés. Nous surveillons la situation de près », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, s’est joint au chœur des voix qui condamnent les derniers développements au Myanmar.«Je condamne le coup d’État et l’emprisonnement illégal de civils, dont Aung San Suu Kyi, au Myanmar», a déclaré Johnson sur Twitter.«Le vote du peuple doit être respecté et les dirigeants civils libérés», a-t-il ajouté.
De sa part ,la Chine a déclaré qu’elle espérait que toutes les parties au Myanmar pourraient gérer correctement leurs différends en vertu de la constitution et du cadre juridique et maintenir la stabilité, après que l’armée a pris le pouvoir lors d’un coup d’État.
«La Chine est un voisin amical du Myanmar et espère que les différentes parties au Myanmar résoudront de manière appropriée leurs différends dans le cadre constitutionnel et juridique afin de protéger la stabilité politique et sociale», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d’un point de presse quotidien.
Wang a déclaré que la Chine, qui partage une frontière avec le Myanmar, continuait à «approfondir notre compréhension de la situation».
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a condamné la prise du pouvoir par l’armée au Myanmar et a exigé la libération de tous ceux qu’elle avait détenus lors de raids à travers le pays.
«Le résultat des élections doit être respecté et le processus démocratique doit être rétabli», a écrit Michel, qui dirige l’organe qui représente les 27 dirigeants nationaux de l’UE, sur son compte Twitter.
Alors que,le directeur du plaidoyer pour l’Asie de Human Rights Watch, John Sifton, a exhorté les États-Unis et d’autres pays à envoyer un message fort aux militaires en imposant des sanctions directes