L’Irak a approuvé des investissements d’environ 1,15 milliard de dollars pour 2021, visant à développer le gigantesque champ pétrolifère de Majnoon, situé dans le sud du pays, près de Bassorah. Cette décision intervient après que Bagdad a conclu des accords avec le total français de 7 milliards de dollars.
La nouvelle a été révélée, par un responsable du secteur pétrolier irakien, Dhiya Shakir, en charge de la gestion du champ susmentionné, qui a précisé que l’Irak prévoit d’augmenter la production de Majnoon à 450000 barils par jour. 130 000 barils par jour, en trois ans. La décision intervient après que Bagdad s’est engagé, au cours de l’année écoulée, à maintenir les réductions de production, en accord avec d’autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de l’OPEP +, qui l’ont poussé à se fixer l’objectif d’augmenter la quantité de pétrole brut du champ de Majnoon. Comme le précise Shakir, les prix du pétrole brut léger sont plus élevés que ceux du pétrole lourd.
Les exportations de pétrole irakien représentent 95% des revenus de l’État. Le champ de Majnoon s’inscrit dans ce cadre, considéré comme le plus grand au monde, qui possède plus de 30 milliards de barils de réserves de pétrole. Le champ a été découvert en 1975 par la société brésilienne Braspetro. Puis, le 11 décembre 2009, le gouvernement irakien a accordé une licence de coentreprise à Royal Dutch Shell et Petronas pour son exploitation, afin de tripler la production des réserves estimées à 13 milliards de barils,
Les récentes opérations de l’Irak visant à renforcer son secteur pétrolier incluent le contrat signé avec Total , annoncé par le ministère du Pétrole le 29 mars. Il s’agit en fait d’un accord-cadre qui comprend quatre projets concernant le gaz naturel, l’énergie solaire et le traitement de l’eau de mer.