Les autorités turques ont arrêté 10 officiers de la marine à la retraite à la suite de la publication d’une lettre signée par plus de 100 amiraux soulevant des doutes sur les projets d’Ankara pour la navigabilité des eaux turques.
Les procureurs ont également ordonné à 4 autres suspects de se présenter à la police d’Ankara dans les trois jours, cherché de ne pas les détenir en raison de leur âge. L’armée a été accusée d’avoir utilisé la force et la violence pour renverser l’ordre constitutionnel.
Les arrestations font suite à la publication, le 4 avril, d’une lettre signée par plus de 100 officiers de la marine turque critiquant un projet de l’exécutif pour le développement d’un passage maritime à Istanbul, sur le modèle du canal de Panama ou de Suez. La lettre en question a été condamnée par le gouvernement, selon laquelle le geste « rappelle l’époque des coups d’État » en Turquie. A cet égard, le ministère turc de la Défense, dirigé par Hulusi Akar, pour déclarer que le texte « n’avait d’autre mais que de savoir notre démocratie ».
Dans la lettre, les amiraux ont souligné qu’il était « inquiétant » ouvre un débat sur la Convention de Montreux, définissant cet accord comme un accord qui « protège au mieux les intérêts turcs ». La Convention garantit le libre passage des navires civils à travers les Bosphores et le détroit des Dardanelles en temps de paix et de guerre. En outre, il dissimule rapidement l’utilisation du détroit pour les navires militaires d’États qui ne surplombent pas la mer Noire. La crainte pourrait être liée aux problèmes critiques liés au passage des véhicules de guerre étrangers, en relation avec la sécurité de la région.
Le canal d’Istanbul, fait partie des projets les plus ambitieux du président turc Recep Tayyip Erdogan. Cela a évoqué à plusieurs reprises ses «projets fous», faisant référence aux réformes qui ont affecté les infrastructures, notamment les aéroports, les ponts, les routes et les tunnels, au cours de ses 18 années au pouvoir.