Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est retourné au tribunal le lundi 5 avril pour le procès, des accusations de corruption, de fraude et d’abus de pouvoir.
« Il s’agit d’un cas de grave corruption du régime, où le principal suspect est le Premier ministre d’Israël, qui a utilisé son grand pouvoir de manière interdite », a déclaré le parquet à l’ouverture du procès. Netanyahu, qui a rejeté tous les actes répréhensibles accusés de lui, a quitté la salle d’audience avant que le témoin ne soit appelé à faire rapport.
« Le Premier ministre israélien a utilisé le grand pouvoir gouvernemental qui lui a été confié, entre autres, pour exiger et obtenir des avantages indus des propriétaires des principaux médias en Israël afin de faire avancer ses affaires personnelles et aussi pour satisfaire son désir d’être réélu. », a déclaré le procureur lors des discussions d’ouverture, ajoutant:« La relation entre Netanyahu et les accusés était devenue une monnaie, quelque chose qui pouvait être échangé. La monnaie peut fausser le jugement d’un agent public ».
Pendant ce temps, le israélien Reuven Rivlin a chargé mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef du Likoud, de former le prochain gouvernement, après des consultations avec les parties hier.
Rivlin a déclaré dans un communiqué télévisé: « J’ai pris ma décision sur la base de recommandations qui indiquaient une plus grande opportunité pour Netanyahu de former un gouvernement. » « Ce n’était pas une décision facile pour moi, que ce soit sur le plan moral ou éthique », a-t-il ajouté.
La loi accorde à Rivlin un large pouvoir discrétionnaire pour prendre sa décision, et il a annoncé hier que des «considérations morales» pourraient jouer un rôle à cet égard, dans une référence claire aux trois cas de corruption auxquels Netanyahu est confronté.
Netanyahu aura 28 jours pour essayer de former une coalition, et il pourra demander au président de prolonger le délai de deux semaines, et Rivlin pourra confier la tâche à quelqu’un d’autre si le gouvernement n’est pas formé dans le délai spécifié.
Les élections israéliennes du 23 mars – le quatrième vote en deux ans – se sont terminées sans que la direction de droite de Netanyahu et une éventuelle coalition de ses opposants n’obtiennent la majorité parlementaire.