Les Vingt-Sept ont tenté de parvenir à un accord entre les États membres sur le nouveau cadre de gestion de la crise migratoire ce jeudi, mais l’Italie a empêché la conclusion d’un tel accord. Après une matinée entière de négociations intenses et de recherche d’équilibre, Matteo Piantedosi, le ministre italien de l’Intérieur, a décidé de quitter la réunion avec ses homologues européens à Bruxelles sans parvenir à un consensus. Cette décision a été prise après avoir écouté la proposition de compromis présentée par la présidence espagnole du Conseil de l’UE, dans l’espoir de convaincre l’Allemagne de soutenir la dernière partie du pacte sur la migration et l’asile.,
L’accord serait possible sans l’Italie, car il nécessite une majorité qualifiée qui serait obtenue avec le soutien de l’Allemagne. Cependant, politiquement, il est inconcevable que le pacte soit conclu sans le soutien de l’Italie.
La présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne a dû faire face à un défi délicat. L’opposition de l’Allemagne au texte de compromis, notamment en raison des préoccupations des Verts quant à la réduction des garanties pour les demandeurs d’asile en période de crise, a rendu impossible la progression de cette proposition. D’autres pays, tels que la République tchèque, la Pologne et la Hongrie, s’y sont également opposés, bien qu’ils soient trop éloignés du consensus pour espérer obtenir le soutien de l’Allemagne. Cependant, si la présidence espagnole cedait trop aux positions allemandes, d’autres États membres pourraient rejeter la nouvelle version du texte, ce qui s’est finalement produit.
La question migratoire est cruciale pour l’Italie, qui est confrontée à des défis majeurs en Méditerranée centrale. Le gouvernement italien cherche à montrer des progrès au niveau européen pour répondre aux attentes de ses électeurs. La tension persiste, mais la présidence espagnole est confiante dans la possibilité d’un accord dans les prochains jours‘