Des milliers de personnes ont pris d’assaut les rues de Niamey, réclamant avec force le départ immédiat des troupes étrangères.
Ce vendredi, les États-Unis ont finalement cédé à la demande du régime de Niamey, issu du coup d’État de juillet, sur fond de montée en puissance de l’influence russe dans la région. Kurt Campbell, le numéro deux de la diplomatie américaine, a accepté la requête des autorités nigériennes lors d’une réunion à Washington avec le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, selon plusieurs responsables américains.
Selon l’accord convenu, une délégation américaine se rendra au Niger dans les prochains jours pour finaliser les modalités du retrait des troupes engagées dans la lutte anti-terroriste. Cependant, le département d’État américain n’a pas encore réagi officiellement et aucun calendrier précis de retrait n’a été établi.
Après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, le nouveau régime militaire a rapidement demandé le départ des soldats français, anciens colonisateurs, et s’est rapproché de la Russie, à l’instar du Mali et du Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires.
Les derniers soldats français ont quitté le pays fin décembre. En mars, le gouvernement a également dénoncé l’accord de coopération militaire conclu en 2012 avec les États-Unis, estimant qu’il avait été imposé de manière unilatérale par Washington et que la présence américaine était désormais considérée comme illégale.