Dans une récente interview accordée à La Provence et à La Tribune Dimanche ce week-end, le président français a fermement condamné les blocages par les manifestants propalestiniens à Sciences Po et dans les universités, qualifiant ces actions d’entrave au débat.
« Je comprends parfaitement que ce qui se passe, en particulier à Gaza, suscite une profonde émotion – d’ailleurs, la France appelle à un cessez-le-feu immédiat – mais empêcher le débat n’a jamais contribué à résoudre un conflit », a souligné Emmanuel Macron.
Le président estime qu’il est « tout à fait légitime, sain et rassurant que notre jeunesse exprime son intérêt pour l’actualité internationale et en débatte », mais il dénonce le fait de contraindre un établissement à adopter une politique spécifique par la force et le blocage, et d’empêcher d’autres étudiants d’accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu’ils sont juifs, affirmant que cela n’est pas compatible avec les valeurs républicaines.
Emmanuel Macron se déclare donc « favorable » à l’évacuation des universités bloquées par les forces de l’ordre « à la demande des établissements ».
Selon lui, les étudiants qui bloquent les établissements sont « politisés ». Certaines formations politiques, telles que La France insoumise, considèrent que c’est une manière pertinente de mener leur combat. Cependant, il affirme que cette approche est contre-productive et inacceptable car elle entrave le débat.
Vendredi, les forces de l’ordre ont évacué des militants pro palestiniens de Sciences Po Paris, mettant ainsi fin à l’occupation de cet établissement prestigieux.
Ces derniers jours, plusieurs rassemblements et blocages ont eu lieu dans des sites de Sciences Po et des universités, entraînant parfois l’intervention des forces de l’ordre, à l’instar de la mobilisation en cours dans plusieurs campus aux États-Unis.