Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, accompagné d’officiers supérieurs de l’armée et de la police, a tenu une conférence de presse à Caracas pour réaffirmer la loyauté des forces armées envers le président Nicolas Maduro. Cette déclaration intervient dans un contexte de contestation croissante de la réélection de Maduro par l’opposition, qui continue de revendiquer la victoire et appelle les militaires à se ranger du côté du peuple.
Les forces armées vénézuéliennes ont rejeté catégoriquement les appels de l’opposition, qualifiant ces démarches de « désespérées et séditieuses ». Le général Vladimir Padrino a réitéré dans un communiqué leur « loyauté absolue envers le citoyen Nicolas Maduro Moros », soulignant que ce dernier a été « légitimement réélu par le pouvoir populaire ». Cette déclaration fait suite à une précédente réaffirmation de loyauté, émise au lendemain du scrutin présidentiel du 28 juillet.
L’opposition, représentée notamment par la leader Maria Corina et le candidat à la présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia, a appelé l’armée à se ranger du côté du peuple. Ils dénoncent une « campagne de terreur » orchestrée par le gouvernement. En réponse, le parquet vénézuélien a ouvert une enquête criminelle contre les deux leaders, les accusant d’usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance et à l’insurrection, ainsi que d’association de malfaiteurs.
Le Conseil national électoral (CNE) a ratifié la victoire de Maduro avec 52 % des voix, tandis que l’opposition affirme que Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec 67 % des voix. Les troubles qui ont suivi la proclamation des résultats ont fait 24 morts selon Human Rights Watch, et le président Maduro a annoncé la mort de deux membres de la garde nationale ainsi que l’arrestation de plus de 2000 personnes, promettant de poursuivre la répression contre ce qu’il appelle une tentative de « coup d’État impérialiste ».
Plusieurs pays, dont les États-Unis et l’Argentine, ont reconnu Gonzalez Urrutia comme le vainqueur du scrutin, tandis que d’autres, comme l’Union européenne, appellent à la publication intégrale des procès-verbaux de vote. La Cour suprême vénézuélienne a été saisie pour valider la réélection de Maduro. La communauté internationale reste préoccupée par la situation, le président français Emmanuel Macron et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva soutenant une élection transparente, tandis que Washington appelle à des pourparlers pour une transition pacifique.
La crise politique au Venezuela demeure intense, avec une opposition déterminée à contester la réélection de Maduro et une armée qui réaffirme sa loyauté au président en place. La situation reste tendue, avec des appels au dialogue et des inquiétudes internationales grandissantes quant à la stabilité du pays.