Dans la banlieue de Kampala, la police ougandaise a récemment mis la main sur une collection troublante de 24 crânes humains, retrouvés dans la maison d’un homme se présentant comme un guérisseur traditionnel. Cette découverte survient un mois après une trouvaille similaire dans une autre localité du centre du pays.
D’après Luke Oweyesigire, porte-parole adjoint de la police métropolitaine de Kampala, la perquisition a été effectuée dimanche dernier à Nateete, suite à des alertes de voisins. Les autorités tentent maintenant de déterminer l’origine de ces crânes.
L’individu, identifié comme Ddamulira Godfrey, a été arrêté et fait face à des accusations en vertu de la loi sur la prévention et l’interdiction des sacrifices humains, qui proscrit la possession de parties du corps humain et d’instruments associés à des sacrifices rituels, avec des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Bien que Godfrey se prétende guérisseur traditionnel, ses affirmations sont actuellement sous enquête.
Le cas de Godfrey n’est pas isolé. Les découvertes récentes mettent en lumière une inquiétante tendance aux sacrifices humains dans des contextes rituels. Ces pratiques sont souvent justifiées par des croyances locales où les parties du corps humain sont utilisées dans des charmes ou rituels censés apporter richesse ou malédiction. L’association des guérisseurs traditionnels du pays a pris ses distances avec Godfrey, soulignant un décalage entre les pratiques authentiques et les dérives extrémistes.
Ces découvertes s’inscrivent dans un cadre plus vaste de croyances occultes en Afrique, où des pratiques similaires ont été signalées dans divers pays. Les crânes récemment découverts ne sont pas seulement le reflet d’une grave violation des droits humains, mais aussi un indicateur des difficultés rencontrées par les autorités locales dans leur lutte contre ces pratiques barbares. Les sacrifices humains sont fréquemment motivés par des objectifs de pouvoir ou de richesse, et leur persistance souligne une crise culturelle et sociale profonde.