Le vendredi 1er décembre 2024, le président ukrainien VolodymyrZelensky a surpris en indiquant sa volonté de résoudre le conflit avec la Russie par des concessions, notamment en acceptant temporairement la perte de territoires occupés par la Russie, tout en demandant des garanties de protection de l’OTAN pour les zones contrôlées par Kiev. Une proposition inédite, trois ans après l’offensive à grande échelle lancée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.
Dans une déclaration sur la chaîne américaine Sky News, Zelensky a évoqué la possibilité de placer sous protection de l’OTAN les territoires ukrainiens encore sous contrôle de Kiev, tout en restant ouvert à un cessez-le-feu si des garanties de sécurité étaient offertes par les Occidentaux. Ce changement de ton reflète une position de plus en plus défensive de l’Ukraine, qui perd du terrain face à l’armée russe depuis plusieurs semaines. Le président ukrainien espère ainsi éviter une nouvelle offensive russe après une possible cessation des hostilités.
Cependant, la perspective d’une protection de l’OTAN semble difficilement réalisable, selon des experts. Le grand reporter Régis le Sommier estime que les chances d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN sont quasi inexistantes tant que la Russie s’y oppose fermement. Zelensky semble ainsi utiliser cette demande comme une manière de renforcer la position de négociation de l’Ukraine, alors que les discussions de paix prennent de plus en plus forme, particulièrement avec l’ascension de Donald Trump aux États-Unis, un acteur clé dans l’avenir du soutien américain à Kiev.
Parallèlement, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau exigé que l’Ukraine renonce à ses ambitions de rejoindre l’OTAN pour parvenir à un accord de paix. Dans ce contexte, Zelensky continue de multiplier les appels avec des dirigeants occidentaux, notamment le britannique KeirStarmer, le français Emmanuel Macron, et l’allemand Olaf Scholz, afin de renforcer le soutien international et de garantir la sécurité de l’Ukraine face à l’escalade du conflit.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a également échangé avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, pour réaffirmer le soutien des États-Unis, avec un renforcement de l’aide militaire, notamment des missiles à longue portée pour frapper des cibles russes. Le soutien occidental reste crucial pour Kiev, alors que la situation militaire et diplomatique demeure tendue.