Un violent incendie de forêt a éclaté mardi dans le quartier de Pacific Palisades , l’un des secteurs les plus touchés de Los Angeles, forçant des milliers de résidents à fuir dans des conditions extrêmement chaotiques. Le feu, attisé par des vents violents, a déjà ravagé près de 1 200 hectares de végétation et menace de se propager davantage. L’incendie a déclenché une mobilisation d’urgence des pompiers et des autorités locales pour limiter les dégâts et protéger les habitants.
Le quartier de Pacific Palisades est célèbre pour ses villas luxueuses, qui appartiennent à de nombreuses célébrités d’Hollywood. Ce secteur, situé dans les montagnes qui surplombent Los Angeles, est particulièrement vulnérable aux incendies en raison de la végétation dense qui entoure les habitations. Le feu a éclaté dans la matinée de mardi, un moment où de nombreux habitants, surpris par la rapidité de l’extension des flammes, ont dû fuir de manière précipitée.
Les routes qui mènent à ce quartier ont été rapidement encombrées par les voitures abandonnées par les personnes cherchant à fuir le feu. L’accès des pompiers a été extrêmement compliqué par la présence de ces véhicules, notamment des modèles de luxe comme des BMW , Tesla et Mercedes laissés sur la route. Afin de permettre l’intervention des secours, des bulldozers ont dû être utilisés pour dégager les carcasses de ces voitures, tandis que les sirènes des alarmes résonnaient dans la zone sinistrée.
Environ 30 000 personnes ont été contraintes d’évacuer la zone, un chiffre qui pourrait augmenter à mesure que l’incendie progresse. Pour beaucoup, l’évacuation a été une course contre la montre, où seuls quelques effets personnels ont été emportés, certains emmenant même leurs animaux de compagnie pour fuir l’avancée des flammes. De nombreuses personnes se sont retrouvées coincées dans les embouteillages, augmentant ainsi le stress et la confusion. Kelsey Trainor, une habitante du secteur, a raconté qu’elle et les autres évacués se retrouvaient à marcher à pied, leur voiture étant abandonnée en raison de l’impossibilité de se déplacer. « Il n’y avait nulle part où aller . Les gens abandonnaient leurs voitures, klaxonnaient, et il y avait des flammes partout autour de nous. C’était terrifiant. »
L’un des principaux facteurs ayant favorisé la propagation rapide de l’incendie sont les évents de Santa Ana , qui soufflent avec des rafales atteignant jusqu’à 160 km/h . Ces évents, typiques de l’hiver californien, apportent un air chaud et sec, qui accélère la combustion de la végétation, transformant ainsi le feu en un danger d’ampleur inédite. Selon les météorologues, cette situation est l’une des plus extrêmes observées dans la région depuis 2011, avec un risque de feu beaucoup plus élevé qu’à l’époque.
Les autorités et les services météorologiques ont averti que les ventes violentes devraient persister jusqu’au jeudi suivant, créant une menace constante pour les habitants et les équipes de secours. Ces conditions ont climatiques également conduit à la déclaration d’un autre incendie dans les environs de Pasadena, où plus de 400 hectares ont été ravagés en l’espace de quelques heures.
Le sud de la Californie traverse un hiver extrêmement sec , une situation qui amplifie les risques d’incendie. Après deux années de pluies abondantes, la végétation a repoussé de manière significative, ce qui agit désormais comme un combustible parfait pour les incendies. Le changement climatique, selon de nombreux experts, joue un rôle majeur dans l’intensification de ces phénomènes météorologiques extrêmes, augmentant la fréquence et la gravité des feux de forêt.