
Trump durcit l’accès aux États-Unis : Une liste noire élargie et interdiction pour 12 pays, dont quatre arabes
Le président américain Donald Trump a signé une nouvelle proclamation présidentielle interdisant l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de douze pays, dont quatre pays arabes : l’Afghanistan, l’Iran, la Syrie et le Yémen. Cette mesure, qui entrera en vigueur ce lundi à midi heure locale, s’inscrit dans une politique migratoire résolument plus stricte, justifiée par la Maison Blanche comme une réponse à des enjeux de sécurité nationale.
Parmi les pays visés par cette interdiction totale figurent, outre les quatre pays arabes, des États d’Asie, d’Afrique et de la péninsule coréenne : Birmanie (Myanmar), Érythrée, Nigeria, Corée du Nord, Tadjikistan, Pakistan, Libye et Somalie. Cette liste a suscité des débats, notamment en raison de l’exclusion de certains pays liés à des récents actes de violence sur le sol américain.
En complément, la proclamation instaure des restrictions partielles à l’encontre des ressortissants de sept autres pays : Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Turkménistan, Venezuela, et un pays dont le nom reste incertain dans la transcription, probablement l’Algérie ou le Mali. Ces restrictions peuvent inclure un filtrage plus strict des demandes de visa et des contrôles renforcés à l’arrivée.
Cette nouvelle étape dans la politique migratoire américaine fait suite à une attaque survenue dimanche à Boulder, dans le Colorado, où un homme d’origine égyptienne en situation irrégulière a blessé douze personnes lors d’une manifestation de soutien aux otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. Le président Trump a invoqué ce drame pour justifier un contrôle migratoire plus rigoureux, affirmant qu’il ne fallait pas laisser aux États-Unis ce qui, selon lui, s’est produit en Europe avec des attaques terroristes perpétrées par des étrangers.
Toutefois, cette mesure n’est pas sans susciter la controverse. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une nouvelle forme de discrimination ciblant les musulmans et certains groupes ethniques. Par ailleurs, l’absence de l’Égypte sur la liste des pays interdits a été pointée du doigt, questionnant la cohérence et la portée réelle de cette politique.
Les précédentes tentatives de Donald Trump en matière d’interdictions de voyage avaient donné lieu à de nombreux recours en justice et à une forte mobilisation d’opposants, notamment lors du « Muslim Ban » de 2017. Cette nouvelle proclamation risque de raviver ces tensions et d’entraîner des procédures judiciaires à court terme.