Ce vendredi 6 juin 2025, des millions de fidèles musulmans à travers le monde arabe ont accompli la prière de l’Aïd al-Adha, marquant ainsi le début de cette fête sacrée, empreinte de spiritualité, de recueillement et de solidarité. Des grandes mosquées des capitales aux modestes places rurales, les fidèles se sont rassemblés dès l’aube pour glorifier Dieu, prononcer les takbirs et renouveler leur attachement aux valeurs de sacrifice, d’unité et de fraternité.
En Arabie saoudite, après l’achèvement des rites du Hajj à La Mecque, des millions de pèlerins ont prié dans la zone sainte, dans une atmosphère d’intense piété. A Riyad, Djeddah, mais aussi dans les plus petites villes du royaume, les mosquées ont été envahies par des foules venues en familles célébrer la fête dans la tradition du Prophète Ibrahim (Paix sur lui).
À Alger, Tunis, Le Caire, Amman ou encore Doha, les autorités religieuses avaient annoncé la date officielle de l’Aïd dans une communication commune avec les ministères des affaires religieuses. Dès l’aube, les grandes mosquées nationales ont accueilli des foules immenses. Les cours étaient pleines, les rues adjacentes transformées en lieux de prière, tandis que les voix des imams résonnaient dans un élan collectif de foi.
À Jérusalem, dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, malgré les restrictions israéliennes, des dizaines de milliers de fidèles palestiniens se sont réunis pour prier sous haute tension. Entre fouilles, barrages et provocations de colons, la foi est restée inébranlable. Les takbirs ont défié le silence imposé, rappelant la persistance du lien sacré entre le peuple palestinien et ses lieux saints.
En Irak, au Liban, en Libye, au Yémen ou encore en Syrie, malgré les contextes de crise, les fidèles ont tenu à marquer l’Aïd al-Adha par des prières, des distributions de viande aux plus démunis, et des moments de retrouvailles familiales. Des associations caritatives et des comités religieux ont organisé des sacrifices collectifs pour soulager les plus vulnérables, dans un esprit de solidarité islamique.
Partout, les sermons ont rappelé les leçons d’Abraham : l’obéissance à Dieu, le sens du sacrifice, mais aussi l’appel à la justice, à la paix et à la compassion envers les plus faibles. Cette année, dans un contexte de conflits persistants et d’occupation, les prêches ont souvent fait écho à la souffrance des peuples opprimés, notamment en Palestine, au Soudan et dans certaines zones du Sahel.
L’Aïd al-Adha 2025 restera ainsi une démonstration de la résilience spirituelle du monde arabe, où malgré les épreuves politiques, sociales ou sécuritaires, la foi demeure un point d’ancrage et d’unité.