Face à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël, Paris vient d’annoncer une nouvelle tentative diplomatique en partenariat avec Berlin et Londres. L’objectif est clair : ouvrir une voie de négociation pour désamorcer ce conflit qui menace la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.
Ce mercredi, le président Emmanuel Macron a donné instruction au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de préparer une « initiative négociée exigeante » avec les principaux partenaires européens, afin de proposer un cadre concret de résolution du conflit Iran-Israël. Cette annonce fait suite à une série de frappes aériennes israéliennes sur des sites iraniens qui ont ravivé les tensions, générant un cycle d’escalade inquiétant.
Cette démarche diplomatique s’inscrit dans la continuité de l’accord historique de 2015, connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC), qui avait permis un encadrement strict du programme nucléaire iranien grâce à une coopération entre l’Iran, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et d’autres grandes puissances mondiales. Bien que les États-Unis se soient retirés de cet accord en 2018, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni continuent de militer pour un dialogue ouvert afin d’éviter une guerre plus large.
Emmanuel Macron a souligné, dans un communiqué officiel, sa « vive inquiétude face à l’augmentation des frappes israéliennes, notamment contre des infrastructures non liées aux programmes nucléaires ou balistiques iraniens, et face au nombre croissant de victimes civiles ». Le président a ainsi exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier la négociation.
Dans le même temps, Paris a pris des mesures pour protéger ses ressortissants présents dans la région. Le ministère des Affaires étrangères se tient prêt à faciliter l’évacuation des citoyens français qui souhaiteraient quitter l’Iran ou Israël, en raison de la dégradation rapide de la situation sécuritaire.
L’initiative française, soutenue par Berlin et Londres, pourrait constituer un premier pas vers une reprise des pourparlers diplomatiques, à une période où la communauté internationale semble divisée, et où les tensions entre grandes puissances compliquent toute action coordonnée.
Alors que le Moyen-Orient se retrouve à nouveau au bord d’une crise majeure, Paris mise sur la capacité de l’Europe à jouer un rôle stabilisateur et à promouvoir un règlement pacifique qui évite une nouvelle conflagration régionale aux conséquences potentiellement dévastatrices.