Téhéran, 20 juin 2025 – Dans un contexte de tensions exacerbées avec Israël, l’Iran a officiellement annoncé, jeudi, la nomination d’un nouveau chef du renseignement au sein des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), la puissante force paramilitaire du pays. Cette décision intervient peu de temps après l’assassinat de son prédécesseur dans une frappe israélienne.
Le général de division Mohammad Pakpour, commandant actuel du CGRI, a désigné le général de brigade Majid Khadami pour prendre la tête de la division du renseignement. Khadami remplace ainsi Mohammed Kazemi, tué dimanche dernier aux côtés de deux autres hauts officiers, Hassan Mohaghegh et Mohsen Bagheri, lors d’une attaque ciblée imputée à Israël.
Cette succession s’inscrit dans une série de pertes importantes au sein de la hiérarchie des Gardiens de la révolution. En effet, Pakpour lui-même avait été nommé récemment à ce poste stratégique, suite à l’élimination de son prédécesseur, Hossein Salami, lors d’une frappe israélienne le 13 juin.
Dans un communiqué rapporté par l’agence officielle Irna, Pakpour a salué le travail de ses prédécesseurs, affirmant : « Pendant les années où nos commandants martyrs Kazemi et Mohaghegh ont dirigé le renseignement du CGRI, nous avons assisté à une croissance significative dans tous les aspects du renseignement au sein du Corps. »
Cette nomination intervient alors qu’Israël multiplie les frappes aériennes sur des sites nucléaires et militaires iraniens, invoquant la menace d’un programme d’armement nucléaire iranien, accusation que Téhéran continue de démentir fermement.
L’élimination de plusieurs hauts responsables iraniens par Israël a déclenché une riposte iranienne, dont une attaque mercredi dernier visant un hôpital israélien, marquant une nouvelle phase de confrontation directe.
Le général Pakpour, lors de sa nomination par le guide suprême Ali Khamenei vendredi dernier, avait averti que Téhéran ouvrirait « les portes de l’enfer » en représailles aux opérations israéliennes.
Par ailleurs, dans ce climat d’intense animosité, des responsables israéliens ont évoqué publiquement la possibilité d’éliminer à leur tour le guide suprême iranien Ali Khamenei, ce qui pourrait radicaliser davantage le conflit.