Réunis jeudi 26 juin 2025 à Bruxelles, les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne ont confirmé leur soutien à l’Ukraine face à la guerre menée par la Russie, en renouvelant pour six mois supplémentaires les sanctions économiques visant Moscou. Cette décision, qui doit être prise à l’unanimité, marque la continuité d’une politique de pression sur le Kremlin, amorcée dès l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022.
Depuis cette date, l’UE a adopté 17 paquets de sanctions. Un 18e est en cours de discussion, visant à durcir encore les restrictions, notamment en réduisant le plafond du prix du baril de pétrole russe de 60 à 45 dollars. Une mesure symbolique, puisque les prix du brut restent au-dessus de cette barre. Toutefois, Bruxelles entend ainsi resserrer l’étau sur les revenus pétroliers russes, en ciblant aussi les 500 pétroliers de la « flotte fantôme » utilisée par Moscou pour contourner l’embargo.
En parallèle de ce sommet européen, un appel téléphonique a eu lieu entre Emmanuel Macron et Donald Trump. Les deux dirigeants, qui ont récemment affiché des tensions au sommet du G7, ont évoqué la situation en Ukraine et au Proche-Orient. Cette conversation, sollicitée par le président américain, vise à apaiser les relations bilatérales après que Trump a vertement critiqué Macron pour ses déclarations sur un hypothétique cessez-le-feu entre Israël et l’Iran.
Leur coordination semble aujourd’hui indispensable, alors que les États-Unis ont récemment bombardé des sites nucléaires iraniens, provoquant une escalade régionale rapidement maîtrisée par une trêve. Macron, malgré la friction verbale, a souligné sa volonté de maintenir un canal direct avec Washington.
Dans un autre dossier sensible, la Russie a accusé l’Ukraine d’avoir délibérément blessé un journaliste chinois par une frappe de drone dans la région frontalière de Koursk. Le reporter, Lu Yuguang, travaillait pour Phoenix TV, une chaîne affiliée à Pékin. Cette attaque pourrait fragiliser davantage la position chinoise, alors que Pékin revendique sa neutralité dans le conflit, tout en étant soupçonné de soutenir économiquement Moscou.
Enfin, la journée a été marquée par une forte mobilisation d’exilés bélarusses à Varsovie, venus accueillir l’opposant politique Sergueï Tikhanovski, tout juste libéré après cinq ans d’emprisonnement. Son retour sur la scène publique, soutenu indirectement par Donald Trump, relance le combat de l’opposition contre le régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko. Tikhanovski, visiblement affaibli, s’est néanmoins montré combatif et déterminé à œuvrer pour la libération des autres prisonniers politiques toujours incarcérés.