Le marché pétrolier retrouve un certain calme. Jeudi 25 juillet 2025, les prix du brut sont restés globalement stables, les investisseurs ayant recentré leur attention sur les fondamentaux économiques plutôt que sur les soubresauts géopolitiques récents.
Ainsi, le Brent de la mer du Nord a cédé 11 cents, soit 0,2 %, pour s’établir à 67,57 dollars le baril à 8h21 GMT. Le WTI américain, quant à lui, a reculé de 8 cents, soit 0,1 %, à 64,84 dollars. Une variation minime qui traduit une phase de prudence sur les marchés, après une progression d’environ 1 % enregistrée la veille, portée par la forte demande américaine.
« Les investisseurs se repositionnent sur la macroéconomie et l’équilibre de l’offre et de la demande », a expliqué Tamás Varga, analyste chez PVM, tout en soulignant que le cessez-le-feu fragile entre l’Iran et Israël continue d’être surveillé de près.
De son côté, Giovanni Staunovo, analyste pour ANZ, note que la tendance du pétrole a pu suivre brièvement la baisse des marchés boursiers en début de journée, avant de se stabiliser.
Les fondamentaux, eux, envoient des signaux positifs. Les dernières données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) font état d’une forte baisse des stocks de brut aux États-Unis : –5,8 millions de barils, bien au-delà des attentes des analystes, qui tablaient sur une diminution de seulement 797 000 barils. Les stocks d’essence ont, eux aussi, chuté de 2,1 millions de barils, alors qu’une hausse de 381 000 barils était anticipée. Des chiffres qui confirment une nette reprise de la demande estivale, et une activité renforcée dans les raffineries.
Enfin, sur le front de l’offre, le PDG de Rosneft, Igor Setchine, a évoqué la possibilité pour l’OPEP+ d’anticiper sa hausse de production initialement prévue pour 2026. Une déclaration qui pourrait peser dans les semaines à venir sur les anticipations de prix, en cas d’afflux supplémentaire de pétrole sur le marché.