Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a confirmé hier, dans une publication sur le réseau social X, son intention de retirer du projet de budget 2026 la suppression de deux jours fériés, initialement proposée par son prédécesseur François Bayrou. « Pour réduire notre déficit, nous trouverons d’autres sources de financement, en protégeant toujours en priorité les fruits du travail des Français », a-t-il assuré.
Pour le nouveau Premier ministre, « la rupture concerne autant la méthode que le fond ». Il a précisé que son équipe présenterait au Parlement « un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale, après une large concertation ». L’objectif est de réduire « la dilution des responsabilités et le millefeuille administratif payé par le contribuable », en plaçant chaque administration sous « l’autorité directe d’un ministre, d’un préfet ou d’un élu local. Quand on sait qui commande, on sait à qui demander des comptes », a-t-il ajouté.
Sébastien Lecornu a également insisté sur la rigueur dans la gestion des finances publiques, annonçant la création prochaine d’une « mission destinée à faire le ménage dans les comités, délégations et offices étatiques ». Cette mission sera « placée sous mon autorité directe pour une application rapide des décisions prises » et confiée à des hauts fonctionnaires retraités, de sensibilités politiques différentes, mais « libres de toute attache et fins connaisseurs des rouages de l’État ».
Ces déclarations interviennent alors que le Premier ministre, nommé mardi par le président Emmanuel Macron, poursuit ses consultations avec les partis politiques, les partenaires sociaux et diverses personnalités susceptibles de l’éclairer sur les décisions à venir. L’Élysée avait précisé que Sébastien Lecornu devait rencontrer les forces politiques représentées au Parlement afin de dégager un budget national et de sceller les accords nécessaires pour les mois à venir.
La Présidence a souligné que l’action du Premier ministre s’articulera autour de trois priorités : assurer la défense de l’indépendance et de la puissance de la France, garantir le service des citoyens, et préserver la stabilité politique et institutionnelle, pilier de l’unité nationale. Le président estime qu’un consensus entre les forces politiques reste envisageable, dans le respect des convictions de chacun.