Paris, 30 octobre 2025 – l’Assemblée nationale a adopté par 185 voix contre 184 ce jeudi une proposition de résolution du Rassemblement national (RN) visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968. Pour la première fois en quarante ans d’histoire parlementaire, un texte porté par l’extrême droite franchit l’obstacle de l’hémicycle, grâce à l’appui de 26 députés Les Républicains (LR) et d’une poignée de Horizons, dans un contexte d’absences massives chez les macronistes. Marine Le Pen, triomphante, y voit une « victoire historique » pour son parti, mais ce scrutin symbolique, bien que non contraignant, risque de plonger les relations franco-algériennes dans une crise sans précédent.
Ce vote n’est pas qu’un épiphénomène politique, il marque une rupture unilatérale avec un pacte fondateur, signé six ans après les Accords d’Évian et les indépendances, qui a structuré les flux migratoires entre les deux pays pendant plus d’un demi-siècle. En le qualifiant de « vestige colonial inversé » et de « privilège injustifié », le RN et ses alliés entendent corriger ce qu’ils perçoivent comme un déséquilibre favorisant Alger au détriment des Français.
Conçu dans un contexte historique particulier, le pacte de 1968 garantissait aux ressortissants algériens une entrée quasi libre sur le territoire français, sans contrôle préalable, ni condition de ressources, avec une carte de séjour de dix ans automatique, dispensée de toute obligation de travail ou de cotisation. Il garantissait des droits prioritaires à l’emploi dans des secteurs stratégiques tels que le BTP, la restauration ou la sécurité, tandis que de nombreux Français se voyaient privés de ces opportunités. Pendant ce temps, certains ressortissants algériens refusaient systématiquement de regagner leur pays, ignorant les obligations de quitter le territoire français. Quinze mille OQTF – Obligations de Quitter le Territoire Français – restent largement inappliquées, bloquées par Alger qui refuse de délivrer les laissez-passer nécessaires. La conséquence ? Zones de non-droit dans certaines villes, incidents de délinquance, trafics de drogue et violences qui mettent en péril la sécurité des citoyens français.
Bruno Retailleau, ex-ministre de l’Intérieur, résume la situation : « Cet accord est devenu une arme algérienne : abus, fraudes, OQTF ignorées, refus de reprendre leurs délinquants ! » Aujourd’hui, la France met fin à cette exception. Résultat , délinquance importée, zones de non-droit à Saint-Denis, Marseille, Lyon, incidents ponctuels de violence et trafic de drogues. Et quand la France dit STOP, Alger menace : couper le gaz, bloquer les frontières, mobiliser sa diaspora. Quant au chantage au gaz naturel, l’Algérie découvre que la France peut désormais s’approvisionner ailleurs : Espagne, Qatar, États-Unis. Pendant ce temps, l’économie algérienne reste dépendante de ses exportations énergétiques, dans un pays miné par la corruption et des infrastructures défaillantes. Le chantage est désormais inefficace et risible.
La mobilisation de la diaspora algérienne en France, forte de trois millions de personnes, ne fera pas fléchir la loi. Toute manifestation violente ou trouble à l’ordre public entraîne une OQTF immédiate et des départs organisés. Les revendications absurdes sur l’histoire, les archives ou le massacre du 17 octobre 1961 sont catégoriquement rejetées, la France refuse de négocier avec des maîtres-chanteurs.
Depuis 1962, l’Algérie a vécu sur le dos de la France, indépendance obtenue, mais responsabilité jamais assumée. L’aide française s’élève à des milliards d’euros, des formations, un soutien technique, tandis que les retours ont été accueillis par le chantage et l’ingratitude. Aujourd’hui, Paris dit ASSEZ !



























