Un rapport du groupe d’experts du Comité international des sanctions imposé à la Libye, a révélé que les États membres de l’ONU avaient violé l’embargo sur les armes imposé à la Libye, notamment aux Émirats arabes unis, au Soudan, à et à la Jordanie.
Le Soudan et le général Mohamed Hamdan Humaidati n’ont pas respecté les sanctions de l’ONU visant à interdire le soutien militaire aux parties au conflit en Libye, a indiqué le rapport, notant que 1 000 soldats des forces de soutien rapide soudanaises avaient été envoyées dans l’est de la Libye en juillet.
Le rapport de l’ONU a montré qu’Hamidi avait envoyé la force soudanaise pour protéger Benghazi et permettre aux forces du général à la retraite Khalifa Haftar d’attaquer Tripoli. Un certain nombre de sources auraient déclaré que les forces soudanaises de soutien rapide seraient envoyées dans la région d’Al Jafra, dans le sud de la Libye.
Le porte-parole des forces armées soudanaises a nié l’existence de forces de soutien rapide en Libye, et a également nié la présence de forces soudanaises officiellement tenues de se battre là-bas.
Le rapport de l’ONU a indiqué que l’envoi de ladite force en Libye avait eu lieu après la signature d’un contrat entre le Conseil de transition militaire soudanais et une société de relations publiques canadienne, qui visait à faciliter le soutien financier de Hafter au Soudan.
Le rapport indique également que les EAU ont violé l’interdiction en fournissant au général à la retraite Khalifa Hafter un système de défense antiaérien avancé installé sur la base de Jafra et à proximité de la ville de Gharyan.
L’ONU a indiqué qu’Abou Dhabi avait fourni à Hafter des drones portant des bombes intelligentes et des missiles guidés. Elle lui a également fourni un navire modifié, des armes à feu et du matériel d’assaut.
Le rapport confirme les accusations portées en juillet par l’envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salameh, qui a déclaré que « des avions, des véhicules blindés, des camionnettes équipées de mitrailleuses lourdes, des fusils, et des missiles ont récemment été transférés en Libye avec la complicité et le soutien apparent des gouvernements étrangers ».
Bien que les experts de l’ONU ne blâment personne pour l’attaque qui a tué environ 50 migrants, ils soulignent des liens possibles avec des avions d’attaque des EAU et de l’Égypte.
D’autre part, des diplomates ont déclaré à la même agence que la grève avait été menée « avec le soutien actif de Haftar ».
Selon l’Agence France-Presse, les experts qui ont préparé le rapport ont exprimé leur mécontentement face à l’intensification du « conflit par procuration » dans ce pays.
Les alliés extérieurs de Haftar sont jusqu’à présent l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU) et c’est un autre sujet de confusion dont la France, la Russie et il ya quelques heures encore sont également les États-Unis. D’autre part, le Royaume-Uni, l’Italie, la Turquie et le Qatar pourraient considérer la contre-attaque de Haftar comme un triomphe, qui avait ignoré les signaux des Européens, estimant qu’il bénéficiait du soutien discret de Donald Trump.
Il y a quelques semaines à peine, la position de Washington était favorable à Haftar, a réaffirmé la conversation téléphonique entre Trump et Haftar, qui semblait aller bien au-delà d’un formalisme. Bien que la maison blanche ait affirmé que l’appel répondait à une courtoisie
Les Émirats Arabes Unis, la Jordanie ont fourni des armes de manière périodique et parfois flagrante, sans trop d’effort pour dissimuler la source », ont déclaré les experts dans un résumé joint à leur étude.
D’un autre côté, des diplomates ont déclaré que la Jordanie était accusée d’avoir entraîné les forces Haftar et que les Émirats arabes unis, un autre partisan de la brigade à la retraite, auraient utilisé des bombardiers pour soutenir ses forces.
Il est à noter que les forces de Haftar ont lancé une attaque contre Tripoli il y a huit mois sous prétexte de mettre fin au « règne des milices », sans toutefois pouvoir pénétrer dans la capitale. Les affrontements ont entraîné la mort d’environ 1 100 personnes, dont des dizaines de civils, et fait environ 6 000 blessés.
