Jeudi 20 novembre 2025 – L’Ukraine a officiellement reçu un « projet de plan » de la part des États-Unis visant à mettre fin à la guerre avec la Russie. Selon la présidence ukrainienne, ce projet pourrait contribuer à relancer les efforts diplomatiques si un dialogue constructif s’instaure entre Kiev, Washington et les partenaires européens.
Le président Volodymyr Zelensky prévoit de discuter « dans les prochains jours » avec Donald Trump des « possibilités diplomatiques disponibles et des principaux points nécessaires à la paix ». La présidence ukrainienne a ajouté : « Nous sommes prêts à travailler de manière constructive avec la partie américaine et nos partenaires en Europe et dans le monde entier afin de parvenir à la paix. »
Le plan, élaboré par l’entourage du président américain, comporte 28 points et inclut plusieurs mesures concernant la situation territoriale, militaire et sécuritaire de l’Ukraine. Ainsi, les États-Unis reconnaîtraient officiellement la Crimée comme territoire russe, tandis que les régions de Donetsk et Louhansk, partiellement occupées depuis 2022, seraient également reconnues de facto comme russes. µ
Par ailleurs, les régions de Kherson et Zaporijia seraient divisées selon la ligne actuelle du front, reflétant la réalité militaire sur le terrain. En outre, l’Ukraine serait invitée à réduire ses forces à 400 000-600 000 soldats et à renoncer à certaines armes à longue portée. De plus, l’OTAN ne pourrait pas stationner de troupes sur le sol ukrainien, mais le plan permettrait néanmoins le déploiement d’avions de combat européens en Pologne, à proximité de la frontière. Enfin, le document évoque la possibilité pour l’Ukraine de négocier des garanties de défense avec les États-Unis et l’Europe, sans que cela équivaille à une adhésion complète à l’OTAN.
La présidence ukrainienne a confirmé la réception du plan, tout en précisant qu’aucune décision finale n’avait été prise. Le président Zelensky a rappelé que toute solution diplomatique devait respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, soulignant que le dialogue restait la clé d’une paix durable.
En Europe, la haute représentante de l’UE, Kaja Kallas, a insisté sur le fait que toute initiative de paix devait être validée par Kiev, rappelant que la situation impliquait un agresseur et une victime clairement identifiés. De son côté, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le plan était considéré comme « bénéfique » pour les deux parties et que le président Donald Trump le soutenait, tout en précisant que les discussions restaient en cours et que le document pourrait évoluer.


























