Les rebelles chiites houthis « ont raté une occasion importante » en refusant de rencontrer l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, à Oman, selon le département d’Etat américain.
« Il y a un accord équitable sur la table des négociations qui apportera un soulagement immédiat au peuple yéménite », a déclaré le Département d’État dans un communiqué rendu public, lors du retour aux États-Unis de l’envoyé spécial, Tim Lenderking, d’une série de réunions sur la crise au Yémen tenues à Oman, en Jordanie et en Arabie saoudite. « Contrairement à leurs déclarations sur la situation humanitaire au Yémen, les Houthis l’aggravent en continuant à attaquer Ma’rib et en aggravant les conditions désastreuses dans lesquelles se trouvent les Yéménites déjà vulnérables et déplacés », poursuit le communiqué du Département d’Etat américain.
« Les Houthis ont raté une occasion importante de démontrer leur attachement à la paix », selon les Etats-Unis, qui ont critiqué le refus des rebelles Houthis de rencontrer l’envoyé spécial de l’ONU à Mascate, compte tenu notamment de la disponibilité déclarée du gouvernement de la République du Yémen pour parvenir à un accord pour mettre fin au conflit. « Avec un consensus international croissant et l’impulsion pour mettre fin au conflit au Yémen sans plus tarder, toutes les parties doivent s’engager avec l’Envoyé spécial des Nations Unies et répondre à la proposition qui est sur la table, dans l’intérêt du peuple yéménite », indique le communiqué du Département d’État continue.
Le président américain Joe Biden a chargé Lenderking de relancer les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, après avoir annoncé la fin du soutien militaire américain à la campagne menée par l’Arabie saoudite au Yémen. En Arabie saoudite, le 30 avril, Lenderking a tenu des réunions avec de hauts responsables du Royaume, dont le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui a exhorté à relâcher le blocus saoudien du port maritime de Hodeidah et de l’aéroport de Sanaa. Après des réunions à Oman et en Jordanie, Lenderking est retourné à Riyad pour de nouvelles discussions et a exhorté les Saoudiens à conclure un accord de cessez-le-feu et à soutenir un dialogue politique avec les Houthis, selon le communiqué américain.
L’Arabie saoudite et l’Iran ont récemment eu des pourparlers directs en Irak dans le but d’ouvrir des voies diplomatiques entre les deux adversaires et de réduire les tensions plus larges dans la région. Le 7 mai, l’ambassadeur saoudien Rayed Krimly, responsable de la planification du ministère saoudien des Affaires étrangères, a déclaré que les pourparlers organisés à Bagdad étaient exploratoires. «Nous espérons qu’ils réussiront, mais il est trop tôt et prématuré pour tirer des conclusions définitives. Notre évaluation sera basée sur des registres vérifiables et non sur des proclamations », a déclaré Krimly. Pendant ce temps, les États-Unis ont affirmé que Lenderking avait rencontré le ministre omanais des Affaires étrangères Sayyid Badr al-Busaidi, ainsi que le sénateur américain Chris Murphy,