L’armée israélienne et le groupe palestinien Hamas ont continué d’attaquer leurs territoires respectifs jusqu’au matin du mercredi 12 mai, dans ce qu’on a appelé l’échange de bombardements le plus intense sur Gaza depuis 2014.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, aux premières heures du 12 mai, le nombre de morts est au moins 36 Palestiniens, dont 10 enfants, tandis que le nombre de blessés a atteint 250.
Cinq décès ont également été enregistrés du côté israélien, notamment un homme et une femme dans la ville de Lod, qui ont été tués par un missile alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur de leur voiture.
Israël se prépare à une opération à grande échelle dans la bande de Gaza après que son armée a annoncé le meurtre de deux dirigeants importants du Hamas à la suite de raids au cours des dernières heures, dont un chef du Département des services de renseignement de sécurité, Hassan Kaogi, et son adjoint, Wail Issa, chef du département anti-espionnage.
Dans ce contexte, certains articles diffusés sur les réseaux sociaux et des reportages journalistiques ont rapporté que l’armée israélienne a déployé des chars sur la frontière sud entre Israël et les territoires palestiniens de Gaza, ce qui suggère le début d’une nouvelle phase de son opération « Gardien des murs ».
Attaque de missiles israélienne intense visait un poste de police et le siège du gouvernement dans la bande de Gaza, tandis que le porte-parole du ministère de l’Intérieur à Gaza, Iyad Al-Bazam, a déclaré que des avions israéliens avaient lancé plusieurs des raids qui ont causé la destruction de tous les bâtiments du quartier général de la police dans la bande de Gaza. Pendant ce temps, les habitants de Gaza ont été contraints d’évacuer de leurs maisons après que les derniers bombardements israéliens ont frappé le quartier sud de Khan Younis aux premières heures du 12 mai, ainsi que la tour résidentielle al-Jawhara, qui abrite plus de 160 familles palestiniennes, et à celle de Hanadi, où résidaient environ 80 familles.
Face à ce scénario, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, il a mis en garde contre ce qui pourrait s’avérer être une « guerre totale » entre le Hamas et Israël. Raison pour laquelle, les parties ont été instamment priées de favoriser une désescalade, considérant que le coût de la guerre à Gaza pourrait être «dévastateur» et serait payé par les «gens du commun». Malgré cela, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré dans la soirée du 11 mai que les raids contre Gaza dans les heures précédentes « ne sont que le début ». D’autre part, le chef du bureau politique du Hamas, Isma’il Haniyeh, a déclaré que si Israël veut intensifier ses attaques, « la résistance est prête » à y faire face, mais si, au contraire, le groupe palestinien veut aussi s’arrêter, ça s’arrêtera.