L’armée soudanaise a déclaré avoir repoussé une tentative s’attaque des forces éthiopiennes dans la zone frontalière entre les deux pays. Les troupes d’Addis-Abeba, suite à la contre-offensive, ont été contraintes de se retirer de la zone d’Umm Barakit. Le chef des forces armées de Khartoum, le général Abdel Fattah al-Burhan, a précisé que l’incident aurait lieu le samedi 25 septembre. Le commandant a souligné que l’armée protégeait le pays après la tentative de coup d’État organisée dans la capitale le 21 septembre. Le colonel Getnet Adane, porte-parole militaire de l’Éthiopie, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Pendant ce temps, au Soudan, des manifestants des tribus Beja, dans la région orientale du pays, ont occupé un oléoduc qui transporte du pétrole brut importé vers Khartoum. Les résidents se sont déplacés pour protester contre les conditions politiques et économiques dégradantes de leurs communautés., l’objectif des manifestants est de tenir une conférence avec diverses tribus et ethnies de la région pour trouver une alternative à l’accord de paix.
Le gouvernement, pour sa part, a appelé les manifestants à mettre fin à l’occupation de l’oléoduc d’ici une semaine afin d’éviter que le pays ne subisse d’énormes pertes financières. Gadian Ali Obaid, ministre soudanais du pétrole et de l’énergie, a déclaré dans une interview : « Les autorités tentent de résoudre le problème de la fermeture des ports »., Obaid a précisé qu’il restait encore suffisamment de réserves pour répondre aux besoins du pays pendant encore 10 jours. Selon le ministère, la raffinerie de pétrole de Khartoum, qui produit du carburant pour la consommation interne, fonctionne toujours normalement. Un autre oléoduc utilisé pour exporter du pétrole brut du Soudan du Sud voisin, tout en fonctionnant toujours, est vulnérable au gel et aux dommages car des manifestants ont bloqué un cargo. L’arrêt des exportations de pétrole « conduira à de lourdes pertes économiques », a déclaré Yaser Arman, conseiller du Premier ministre Abdalla Hamdok, dans un communiqué, estimant les dommages potentiels d’une panne prolongée à plus d’un milliard de dollars.
Les tensions entre le Soudan et l’Éthiopie se sont accrues depuis que le conflit dans la région nord de l’Éthiopie du Tigré s’est intensifié et que le différend sur la construction du Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD) n’a pas encore été résolu.