Le Liban est susceptible d’être placé sur une « liste grise » de pays faisant l Selon trois sources proches du dossier citées par Reuters
La monnaie locale, la livre libanaise, a perdu plus de 98 % de sa valeur, plongeant ainsi une grande partie de la population dans la pauvreté. Depuis plusieurs mois, les diplomates s’inquiètent que l’économie de plus en plus informelle du pays ne dissimule pas des flux croissants d’argent illicites.
La section Moyen-Orient et Afrique du Nord du Groupe d’action financière (GAFI), un organisme chargé de la lutte contre la criminalité financière, a réalisé une évaluation préliminaire de l’économie libanaise. Les sources affirment que cette évaluation sera partagée avec les États membres cette semaine
D’après un projet consulté par Reuters, le Liban a été classé seulement partiellement conforme dans plusieurs catégories, notamment en ce qui concerne les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent, la transparence concernant les effectifs des entreprises et la coopération judiciaire en matière de gel et de confiscation des avoirs.
Le Liban cherche à obtenir plus de clémence et s’efforce d’améliorer son score dans l’une des catégories afin de ne plus figurer sur la liste grise, selon une source diplomatique. Saadé Chami, vice-Premier ministre libanais qui dirige les négociations du pays
L’inscription sur la liste grise du GAFI pourrait perturber les flux de capitaux d’un pays, a constaté le FMI dans un document de 2021, les banques pouvant rompre leurs relations avec des clients basés dans des pays à haut risque pour réduire les coûts de mise en conformité.
Une telle cotation risque également de nuire à la réputation, d’ajuster les cotes de crédit, de rencontrer des difficultés à obtenir des financements mondiaux et d’augmenter les coûts de transaction.
Dans le cas du Liban, la crise financière a déjà sévèrement restreint les transactions bancaires et de nombreuses institutions correspondantes ont coupé leurs liens avec le pays.