Le 10 juin 2025, le ministère du Tourisme syrien a promulgué une directive controversée imposant aux femmes de porter un burkini ou des vêtements de bain couvrant davantage le corps sur les plages publiques et dans les piscines. Cette mesure, visant à promouvoir des tenues jugées « plus décentes », s’inscrit dans une volonté affichée de préserver l’« intérêt général » et de respecter les valeurs culturelles du pays. En dehors des zones de baignade, les femmes sont tenues de porter des vêtements amples couvrant les épaules et les genoux, tandis que les hommes sont interdits de circuler torse nu hors des espaces dédiés à la natation.
Cette réglementation contraste avec une certaine flexibilité accordée aux établissements privés haut de gamme, tels que les hôtels quatre étoiles et plus, où les tenues de bain occidentales, comme les bikinis, restent autorisées « dans la limite des bonnes mœurs ». Les autres établissements privés, en revanche, doivent se conformer aux mêmes exigences que les espaces publics, instaurant une distinction notable entre les lieux fréquentés par les élites ou les touristes internationaux et ceux accessibles à la population locale.
Cette directive intervient six mois après la prise de pouvoir par une coalition islamiste, qui a renversé le régime de Bachar al-Assad en décembre 2024. Ce changement de régime a marqué un tournant dans la gouvernance du pays, avec une volonté affichée de réformer les normes sociales et culturelles en s’appuyant sur des principes religieux. Le nouveau gouvernement, dirigé par des factions islamistes, a rapidement mis en œuvre des mesures visant à réglementer divers aspects de la vie publique, notamment le code vestimentaire, la consommation d’alcool, et le statut de la communauté LGBT.
Le ministère du Tourisme justifie ces restrictions par la nécessité de préserver la décence publique et de refléter les valeurs d’une société syrienne qu’il décrit comme conservatrice. Cependant, la directive ne précise pas les sanctions encourues en cas de non-respect, laissant planer une incertitude sur son application pratique. Cette ambiguïté alimente les craintes d’une surveillance accrue et d’une application arbitraire des règles, notamment dans les zones touristiques côtières, autrefois prisées pour leur atmosphère relativement libérale.
La décision a suscité des réactions polarisées au sein de la population syrienne. Pour certains, cette réglementation est perçue comme un retour bienvenu à des valeurs traditionnelles et religieuses, en phase avec la culture majoritaire du pays. Des partisans estiment qu’elle renforce l’identité syrienne dans un contexte de reconstruction post-conflit et de réaffirmation des normes sociales.
À l’inverse, de nombreux Syriens, en particulier parmi les jeunes et les habitants des zones urbaines, dénoncent une atteinte aux libertés individuelles. Sur les réseaux sociaux, desLe gouvernement syrien a annoncé, le 10 juin 2025, une nouvelle directive imposant aux femmes de porter un burkini ou des vêtements de bain couvrant davantage le corps sur les plages publiques. Cette mesure, édictée par le ministère du Tourisme, vise à promouvoir des tenues « plus décentes » dans l’« intérêt général ». En dehors des zones de baignade, les femmes doivent également porter des vêtements amples, tandis que les hommes ne sont pas autorisés à circuler torse nu.
Cette décision intervient six mois après la prise de pouvoir par une coalition islamiste, renversant le régime de Bachar al-Assad. Les établissements privés considérés comme luxueux sont exemptés de cette règle, où « les tenues de bain occidentales sont autorisées dans la limite des bonnes mœurs ». Cependant, les autres établissements privés doivent se conformer aux nouvelles consignes.
Le ministère souligne également la nécessité de porter dans les lieux publics des vêtements amples couvrant les épaules et les genoux, et d’éviter les vêtements transparents ou très serrés. Il n’a toutefois pas précisé s’il y aurait des sanctions en cas de violation de ces nouvelles règles.
Cette mesure suscite des réactions partagées au sein de la population syrienne. Certains la soutiennent, estimant qu’elle respecte la culture de la société syrienne, tandis que d’autres y voient une restriction des libertés individuelles. Depuis la prise de pouvoir par les islamistes, des Syriens expriment des craintes concernant les libertés individuelles, notamment après l’attaque d’une boîte de nuit en mai, au cours de laquelle une femme a été tuée. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des jeunes répétant des slogans religieux ou appelant à la fermeture des bars servant de l’alcool.