Sept manifestants ont été tués et des dizaines d’autres blessés et asphyxiés hier, les forces de sécurité irakiennes ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants à Bagdad, alors que les parlementaires avaient appelé à interroger le Premier ministre Adel Abdel-Mehdi.
Les sources de sécurité de l’agence de presse «Reuters» selon lesquelles les morts «sont dues à des blessures directes à la tête, des balles réelles et des grenade de gaz lacrymogène». Au moins 78 personnes ont été blessées lors des manifestations.
Le pont Al-Ahrar à Bagdad a été témoin d’affrontements limités entre les manifestants et les forces de sécurité après que celles-ci eurent incendié plusieurs tentes et ravitaillement des manifestants et les aient éloignées du pont, puis ont réussi à regagner leur place.
à l’extérieur de Bagdad, les manifestations ont entraîné la fermeture de nombreux services gouvernementaux et le blocage des routes menant à des installations vitales, notamment des ports dans la province de Bassora, riche en pétrole.
L’agence de presse AFP a annoncé que les manifestants avaient fermé des bâtiments et des écoles appartenant au gouvernement dans plusieurs villes.
Il a ajouté que les forces de sécurité avaient rouvert leurs portes ce matin sur la route menant au gisement de pétrole vingt et avaient également ouvert la frontière avec le Koweït après leur fermeture par les manifestants.
Des sources locales ont indiqué que la sécurité avait tiré des grenades à gaz lacrymogènes et des balles réelles pour disperser les manifestants qui avaient tenté de pénétrer par effraction dans une compagnie pétrolière de la province.
La justice irakienne a annoncé aujourd’hui la libération de plus de 2 400 personnes depuis le début des manifestations, sans préciser le nombre de manifestants encore en prison.
Des organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué les forces de sécurité pour avoir tiré des cartouches de gaz lacrymogène directement sur les manifestants, entraînant des morts et des blessures « horribles », qui pénétraient dans le crâne. Elles ont mis en garde contre le nombre croissant d’enlèvements et d’assassinats, qui affectaient un certain nombre de manifestants, blogueurs, militants, avocats et journalistes de sources inconnues.
Depuis le début des manifestations, plus de 330 personnes ont été tuées à Bagdad dans le sud du pays, soit la plus grande manifestation dans le pays depuis la chute de Saddam Hussein en 2003.