Ahmed al-Mesmari, le porte-parole du général de division à la retraite Khalifa Haftar, a annoncé un cessez-le-feu à partir de minuit soir, après des déclarations antérieures dans lesquelles il avait rejeté l’appel russo-turc à un cessez-le-feu, à un moment où le chef du gouvernement de Fayez el-Sarraja accepté l’initiative.
Al-Mesmari a déclaré que ses forces annoncent un cessez-le-feu dans la salle d’opération dans la région ouest, à minuit dimanche 12 janvier, à condition que la partie adverse respecte le cessez-le-feu à ce moment, soulignant que la réponse sera sévère en cas de violation de cette trêve.
Les forces de Haftar ont commencé leur attaque sur Tripoli depuis début avril 2019 dans le but de la contrôler à partir de ce qu’elle appelle des «milices terroristes».
Les présidents russes, Vladimir Poutine et le turc Recep Tayyip Erdogan avaient appelé mercredi dernier, dans une déclaration commune après leur rencontre à Istanbul, à un cessez-le-feu en Libye qui débutera à minuit ce soir.
Par ailleurs, l’agence de presse Anadolu a déclaré que le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen, Fayez Al-Sarraj, se rendrait en Turquie dimanche, où il devrait rencontrer le président Erdogan à Istanbul.
Pour sa part, Al-Sarraj a salué l’appel turco-russe à un cessez-le-feu, à condition qu’il s’accompagne du retrait des forces de Haftar de Tripoli, tandis que le président russe a déclaré qu’il espérait que les combats en Libye cesseraient à minuit ce soir.
Après les entretiens de samedi avec son homologue italien, Giuseppe Conte, à Rome, Al-Sarraj a déclaré que la condition pour conclure la trêve était « le retrait de l’attaquant qui ne semble pas prêt à avoir une autre façon de travailler ».
Il a souligné que les forces de Haftar ont intensifié leurs attaques contre Tripoli au cours de la période récente par crainte du succès de la conférence de Berlin, qui est la conférence internationale qui sera organisée par la capitale allemande à la fin du mois dernier pour trouver une solution à la crise libyenne, ajoutant qu’il « appelle toujours à une conférence nationale inclusive qui inclurait toutes les parties et conduirait à des élections ».
Pour sa part, Conte a déclaré que l’Italie fera « des efforts supplémentaires » pour renforcer la participation de l’Union européenne aux efforts visant à calmer la situation en Libye, qui a été chaotique depuis la révolution de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi.
Le Premier ministre italien a rencontré mercredi dernier le général de division à la retraite Haftar et a appelé à la fin de son attaque contre Tripoli.
Le bureau de Conte a déclaré que ce dernier avait parlé au président français Emmanuel Macron après avoir rencontré Al-Sarraj, et les deux responsables européens ont souligné l’importance de la coordination au niveau européen pour soutenir le processus de paix et de stabilité en Libye.
Plus tôt, le président russe a déclaré lors d’une conférence de presse après les entretiens de samedi à Moscou avec la chancelière allemande Angela Merkel que le moment était venu de tenir des pourparlers de paix sur la Libye à Berlin, notant que les hostilités y affectaient négativement la région et avaient d’autres répercussions sur les pays européens.