La mort tragique de Billy Vigar, 21 ans, ancien espoir de l’académie d’Arsenal et attaquant de Chichester City, a provoqué une onde de choc bien au-delà du football non professionnel. Ce jeune joueur a succombé à une grave lésion cérébrale après avoir heurté de plein fouet un mur en béton, placé à seulement quelques mètres de la ligne de touche lors d’un match à Wingate & Finchley. Un accident évitable, une tragédie absurde.
Alors que les hommages affluent et que des fleurs recouvrent désormais l’entrée du stade de Chichester, une colère sourde monte parmi les supporters : comment, en 2025, peut-on encore accepter que des terrains soient bordés de murs en briques ou en parpaings, véritables pièges mortels pour les joueurs ? « Ces murs sont des armes à retardement, il faut les démolir », », écrit l’un.
Une pétition lancée dans les heures suivant l’annonce du décès a déjà recueilli plus de 1 000 signatures. Elle réclame l’interdiction pure et simple de ces structures archaïques, au nom de la sécurité élémentaire. Les signataires parlent désormais d’une « loi Vigar », pour que sa mort ne reste pas une statistique de plus dans l’histoire des drames évitables du football.
« Ces murs ne servent à rien, si ce n’est à mettre en danger la vie des joueurs », lit-on dans la pétition. Et il faut rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit : en 2022, Alex Fletcher (Bath City) avait déjà frôlé la mort après une collision avec un panneau en béton, nécessitant une opération en urgence. Combien de Billy faudra-t-il encore avant que les autorités réagissent ?
Cette colère collective ne relève pas seulement de l’émotion immédiate ; elle traduit un ras-le-bol face à l’inaction chronique des instances dirigeantes. Depuis des années, les alertes se multiplient, les accidents se répètent, mais les promesses restent lettre morte. Les clubs non professionnels arguent que ces murs permettent de contrôler la foule à moindre coût, faute de personnel suffisant. Mais peut-on sérieusement mettre le prix d’un grillage sécurisé ou d’une barrière souple en balance avec la vie d’un joueur de 21 ans ?