Le football algérien est secoué. Le Bureau fédéral (BF) de la FAF a dévoilé un projet de réforme des championnats qui promet tensions, débats et frustrations, et certains dirigeants n’hésitent pas à parler d’imposition autoritaire.
Au cœur de la réforme, une Ligue 2 à un seul groupe de 18 clubs, contre deux groupes de 16 actuellement. Officiellement, le BF met en avant un objectif économique et sportif : réduire les charges des clubs et sécuriser la situation des joueurs grâce à des contrats fédéraux garantissant une indemnité salariale. Mais pour de nombreux clubs, cette réforme représente un serrement drastique de la compétition, où chaque point et chaque place deviennent cruciaux, et où certains risquent tout simplement de disparaître de l’élite.
La Ligue inter-régions est sacrifiée, remplacée par une Ligue 3 nationale amateur, qui passera de six groupes et 96 clubs à deux groupes et seulement 36 clubs. Cette rationalisation, si elle peut paraître logique sur le papier, promet déjà protestations et remous, notamment parmi les équipes qui verront leurs projets sportifs et financiers réduits à néant.
Autre mesure controversée : la création d’une dixième ligue régionale à Tamanrasset, destinée à développer le football local. Une initiative louable sur le principe, mais qui pourrait rapidement devenir un foyer de rivalités régionales, attisant jalousies et mécontentements chez les clubs historiques.
Le BF assure que le projet sera discuté au Collège technique national puis avec l’ensemble des parties prenantes. Mais plusieurs dirigeants dénoncent déjà une réforme imposée d’en haut, sans véritable consultation, laissant planer la menace d’une centralisation excessive et d’un contrôle strict de la FAF sur l’ensemble du football algérien.
Entre promesses de modernisation et risque de chaos organisationnel, le football algérien s’apprête à vivre une saison sous haute tension, avec des clubs sur la défensive et des supporters inquiets pour l’avenir de leurs équipes. Le débat est lancé, et il s’annonce chaud.
