Coup de tonnerre à l’Al Bayt Stadium d’ Al Khor ! Ce 12 décembre 2025, l’Algérie, championne en titre de la Coupe Arabe FIFA, a subi une élimination aussi brutale qu’inattendue face aux Émirats Arabes Unis, au terme d’un duel haletant conclu sur une séance de tirs au but impitoyable (1-1, 6-7 TAB). Les Fennecs, pourtant maîtres du tempo et longtemps en position de force, ont fini par s’effondrer dans leur talon d’Achille : la gestion émotionnelle des grands rendez-vous. Une soirée noire, chargée de regrets et d’amertume, que les supporters ne sont pas près d’oublier.
Dès le coup d’envoi, les Verts imposent leur empreinte sur le jeu. Pressing coordonné, transitions rapides, maîtrise technique : tout laisse penser que l’Algérie va dérouler. Deux buts sont d’ailleurs inscrits — dont un par Brahimi — mais les deux sont annulés pour hors-jeu, rappelle cruellement que dominer n’est pas marquer.
En face, les Émiriens, solidement structurés par Cosmin Olăroiu, procèdent par éclairs. Leur seule véritable alerte provient d’Al Ghassani (17ᵉ), dont la frappe est contrée. Une première période verrouillée, stratégique, où l’Algérie se montre supérieure sans parvenir à concrétiser son ascendant.
Au retour des vestiaires, l’étincelle attendue surgit enfin : à la 46ᵉ minute, Adil Boulbina conclut impeccablement une action incisive et libère le banc algérien. On croit alors l’Algérie lancée vers une qualification logique.
Mais le football, capricieux et cruel, aime déjouer les évidences. À la 64ᵉ minute, Bruno Oliveira profite d’un repli défensif approximatif pour égaliser d’un tir chirurgical. Cette réalisation, contre le cours du jeu, bouleverse totalement la dynamique du match : les Fennecs reculent mentalement, les Émiriens gagnent en audace, et l’incertitude s’installe.
Au fil des minutes, les organismes s’épuisent, les gestes se crispent, les décisions se précipitent. Les Algériens, pourtant expérimentés, manquent l’occasion de sceller le match sur un face-à-face qu’Ounas négocie mal. Les Émiriens, eux, jouent avec une discipline froide, étouffant chaque élan adverse et forçant un dénouement aux tirs au but — un terrain mental où ils se savent plus sereins.
La série de tirs au but tourne à la tragédie sportive. Malgré six premiers essais impeccablement transformés par les Algériens, le septième est repoussé par un Khaled Sinani héroïque, auteur d’un geste décisif qui fait basculer l’Histoire.
Les Émiriens, eux, font preuve d’une rigueur implacable : aucun tireur ne tremble, et Akonnor parachève la qualification sur une ultime frappe pleine de maîtrise.
Pour l’Algérie, c’est une nouvelle hémorragie mentale : troisième élimination consécutive aux penaltys après les CHAN 2022 et 2024. Un symbole désormais criant d’un déficit psychologique récurrent dans les moments-clés.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires algériens oscillent entre colère et désillusion :
« Domination totale, réalisme zéro… et aux TAB, c’est notre malédiction éternelle », résume un internaute, parmi des milliers d’autres messages teintés de frustration.
Côté émirati, l’ambiance est diamétralement opposée : triomphe, fierté nationale et enthousiasme débordant accompagnent cette qualification qualifiée d’« historique » par de nombreux supporters.
En conférence de presse, Madjid Bougherra a tenté de garder la tête haute :
« Nous avons livré une bataille totale, mais les tirs au but sont impitoyables. Nous devons apprendre, corriger, rebondir avant la CAN. »

























