Karim Benzema parle rarement. Mais quand il décide de s’exprimer, les secousses sont garanties. L’attaquant d’Al-Ittihad, en fin de contrat en juin prochain, a profité d’une prise de parole rare pour régler quelques comptes, envoyer plusieurs messages bien sentis et lever le voile sur un projet colossal qui pourrait bouleverser la formation française.
Les supporters lyonnais rêvaient d’un dernier acte de leur icône. Mais Benzema a fait voler les illusions en éclats. Pas de faux suspense, pas de diplomatie :
« Dire que je veux retourner là-bas, c’est délicat. J’ai laissé une si belle image… Parfois, il vaut mieux laisser les choses comme ça. Aider le club autrement, peut-être… mais rejouer, je ne sais pas. »
Traduction : le retour romantique, c’est non. Joueur de haut niveau ou pas, Benzema refuse de risquer sa légende pour dépanner un OL en crise structurelle depuis des années. Une décision qui sonne comme un rappel à la réalité pour le club rhodanien : le passé ne suffira jamais à sauver un projet sportif en ruines.
À 38 ans, le Ballon d’Or prépare son avenir, mais pas dans un rôle décoratif. Son ambition est claire : imposer sa vision du football.
« Monter des académies pour les jeunes, transmettre ma vision du foot, technique, jeu collectif… ça m’attire. »
Pas de jargon, pas de promesse vague : Benzema veut créer sa propre école, sa manière de penser le jeu, loin des dérives d’un football français obsédé par l’impact physique et la verticalité. Une petite bombe posée sur la table de la formation hexagonale, souvent critiquée pour son manque de créativité.
Et puis il y a Rayan Cherki, la pépite lyonnaise devenue l’un des jouets préférés de Guardiola à Manchester City. Benzema ne mâche pas ses mots :
« Cherki, c’est magnifique. C’est le genre de joueur dont l’équipe de France a besoin. Il tente des trucs… Mais il y a des zones. »
Louanges, oui. Mais aussi un avertissement : le talent brut ne suffit pas, et Cherki devra apprendre la discipline tactique s’il veut devenir un cadre des Bleus. Heureusement pour lui, comme le souligne Benzema, Guardiola est là pour le canaliser et tirer le meilleur de son talent.

























