Les ingénieurs de l’ESA viennent d’achever l’assemblage du rover Rosalind Franklin. Dans le cadre de la mission ExoMars de l’agence spatiale européenne, le robot explorateur est destiné à fouiller la planète rouge. Sa mission consiste à chercher tout signe de vie sur Mars. Pour ce faire, il devra forer des endroits d’intérêt.
Mais avant, les ingénieurs doivent s’assurer que l’engin soit à même de supporter les conditions extrêmes de l’environnement martien.
Le nom du rover vient de celui de Rosalind Franklin, pionnière britannique de l’ADN. C’est un robot à six roues, équipé de neuf instruments. Il s’agit notamment de caméras, d’une foreuse de deux mètres, d’un laboratoire embarqué et d’un système de navigation autonome. Le véhicule est maintenant prêt pour les essais.
Le lancement du rover est prévu en juillet 2020, à Baïkonour, au Kazakhstan. Après un voyage de neuf mois, il devrait atteindre la planète rouge en mars 2021. Le calendrier pourrait toutefois être modifié, en fonction des résultats des essais.
Une démonstration des capacités de pointe du Royaume-Uni en robotique
« L’achèvement de la construction du rover Rosalind Franklin selon les exigences strictes de propreté, avec tous les instruments scientifiques à bord, est une étape majeure de notre programme ExoMars », a déclaré David Parker, directeur de l’exploration humaine et robotique de l’ESA.
Il a ajouté que « c’est grâce au dévouement de toutes les équipes impliquées que nous pouvons célébrer ce moment aujourd’hui. »
Graham Turnock, PDG de l’Agence spatiale britannique, a souligné que l’achèvement de cette étape du projet « démontre les capacités de pointe du Royaume-Uni en robotique, ingénierie et exploration spatiales ».
Le lancement dépend des tests sur les parachutes supersoniques
La mission ExoMars, initiée par l’ESA, est le fruit d’une collaboration de l’agence spatiale européenne avec l’agence spatiale russe Roscosmos et la NASA. Rosalind Franklin a été assemblé par des ingénieurs britanniques dans une usine Airbus à Stevenage, dans l’Hertfordshire. Les travaux ont effectué dans une salle blanche stérile afin d’éviter toute contamination de Mars par n’importe quelle forme de vie terrestre.
Le rover sera bientôt expédié à Toulouse, en France. Il y passera quatre mois de tests intensifs. Ensuite, d’autres épreuves l’attendent chez Thales Alenia Space, à Cannes.
Selon Pietro Baglioni, directeur d’ExoMars à l’ESA, le maintien de la date de lancement dépend essentiellement des tests sur les parachutes supersoniques du rover. Ceux-ci auront lieu dans l’état américain de l’Oregon, en novembre.