Il y a un an de cela, Carl Ferrer, le PDG du site d’annonces classifiées Backpage.com, a plaidé coupable devant la cour fédérale et le site a été définitivement fermé. Désormais, les fédéraux tournent leur attention vers les plateformes qui ont en quelque sorte succédé à Backpage.com.
D’après un rapport du Wall Street Journal, rapport publié le dimanche 15 septembre dernier, les autorités américaines, incluant le DHS ou Department of Homeland Security et le DOJ ou Department of Justice, sont en train d’enquêter sur trois sites web. Ces derniers gagneraient de l’argent avec des annonces sur des services d’escort et des avis d’utilisateurs sur la prostitution. Les agences cherchent ainsi à savoir si ces plateformes travaillent également dans le trafic humain, la prostitution ou encore le blanchiment d’argent.
De plus, l’enquête veut faire apparaître le lien qu’ont les trois sites avec David Azzato, un businessman suisse.
Trois sites dans le collimateur des autorités
D’après le Wall Street Journal, les sites Rubmaps.ch, spécialisés dans les avis sur les salons de massage, EroticMonkey.ch qui collecte des avis sur les services d’escorte, et Eros.com, un site d’annonces pour services d’escort, font partie de ceux qui ont profité de la fermeture de Backpage.com. Selon une analyse des données sur les visiteurs compilée par Alexa Internet Inc., Eros.com a été la plateforme la plus visitée en juillet parmi les sites travaillant dans l’économie sexuelle clandestine aux États-Unis.
De leur côté, Rubmaps et EroticMonkey ont été les deux sites d’avis d’utilisateurs les plus visités durant ce même mois, comme l’indique ChildSafe.ai, qui a fait des analyses et fourni des données et d’autres outils pour aider les forces de l’ordre à combattre le trafic sexuel.
Rob Spectre, le fondateur et PDG de ChildSafe.ai a ainsi indiqué que ces trois sites web ont grandement bénéficié de la fermeture de Backpage.
David Azzato dans le collimateur
Concernant le cas de David Azzato, ce dernier a déclaré qu’il n’avait aucun rapport avec les trois sites. Cependant, une source familière de l’enquête a indiqué que les autorités pensent qu’il est activement impliqué.
Bassem Banafa, le comptable judiciaire qui a participé à l’investigation sur Backpage a également déclaré que des parties critiques de la propriété intellectuelle et des infrastructures de paiement et de réseau de ces trois sites sont liées à Azzato.
Le Wall Street Journal a aussi indiqué que le nom d’Azzato apparait dans les informations d’enregistrement, les adresses e-mail et les registres liés à certains de ces sites. En réponse à cela, un porte-parole du suisse a affirmé que le nom de celui-ci a été utilisé d’une façon frauduleuse comme contact du site EroticMonkey.
En tout cas, l’enquête continue et on connaitra bien assez tôt les conclusions qui condamneront ou pas les trois sites impliqués.