Yôji Yamada, réalisateur japonais notamment connu pour sa trilogie Samouraï, a récemment déclaré vouloir continuer à travailler pendant encore plusieurs années. Le cinéaste dit avoir bon espoir en voyant plusieurs collègues tels que Clint Eastwood continuer à tourner à un âge avancé.
En 1969 sortait au cinéma C’est dur d’être un homme (Otoko wa tsurai yo en version originale), le premier volet d’une série cinématographique comptant aujourd’hui 48 films. L’histoire a l’habitude de mettre en scène le personnage de Tora-san, un marchand ambulant ayant l’habitude de s’éprendre de jeunes demoiselles en détresse.
Tora-san a toujours été incarné par un seul et unique comédien, Kiyoshi Atsumi. Et si le dernier volet remonte à 1995, c’est parce qu’il s’agit du dernier film que Kiyoshi Atsumi a tourné avant sa mort en août 1996 à l’âge de 68 ans. Un autre long-métrage est bien sorti en 1997, mais il s’agissait d’une édition spéciale du 2e film de la saga.
Yôji Yamada va faire revivre Tora-san avec le véritable 49e film de la saga
Avec Otoko wa Tsurai yo 50: Okaeri, Torasan, que l’on traduira par « Bon retour, Tora-san » ou « Tora-san, si vous étiez là », Yôji Yamada va en quelque sorte faire revivre son personnage. On notera que Yôji Yamada a réalisé pratiquement tous les films de la franchise Otoko wa tsurai yo, seules les 3e et 4e inscriptions n’ayant ainsi pas été tournées par ses soins.
Comme rapporté par Variety, ce 49e épisode va se focaliser sur Mitsuo, le neveu de Tora-san campé par Hidetaka Yoshioka. De par ses souvenirs de son oncle, Mitsuo donnera l’occasion aux spectateurs de voir ou revoir des séquences avec Kiyoshi Atsumi.
Le 3 octobre dernier au Club des correspondants étrangers du Japon, le réalisateur a salué sa propre performance : « Quand j’ai vu le film fini, j’ai réalisé qu’il m’avait fallu 50 ans pour le faire. C’est merveilleux de pouvoir faire ce genre de film à 88 ans. » L’âge de la retraite pour Yoji Yamada ? Oh que non : « Aux États-Unis, Clint Eastwood travaille toujours. Et des réalisateurs comme Kaneto Shindo et Manoel de Oliveira du Portugal ont continué à tourner des films jusqu’à l’âge de 100 ans, alors il y a encore de l’espoir pour moi. »