Les équipes et entraîneurs de football et de basket-ball réduiront leurs salaires de 10% à 20%.
Compte tenu des contraintes que subissent les deux autres grands clubs de la Ligue espagnole, il y avait une curiosité de savoir quelles mesures, le cas échéant, le Real Madrid allait prendre pour faire face à cette crise sans précédent. Alors que Barcelone, avec beaucoup de bruit, et l’Atlético de Madrid, avec quelque chose de moins, ont convenu d’un ERTE avec leur personnel – l’équipe blanche était enveloppée d’un silence intense. Ce silence a été rompu mercredi après-midi.
Par une déclaration sur ses chaînes officielles, le Real Madrid a rendu public l’accord qui se préparait depuis plusieurs jours. «Les joueurs et entraîneurs des premières équipes de football et de basket-ball du Real Madrid, dirigés par leurs capitaines, ainsi que les principaux dirigeants des différentes directions du club ont volontairement accepté de réduire leur rémunération pour cette année entre 10% et 20 % , selon les circonstances qui peuvent affecter la clôture de cette saison sportive 2019-20 ». Autrement dit, ce n’est pas un ERTE, mais un accord du club avec ses principaux travailleurs pour qu’ils baissent leur salaire. Le consensus affecte, sans surprise, les organes techniques du football et du basket-ball, mais aussi les dirigeants les plus importants de l’entité.
L’harmonie ne permettra à aucun des salariés du club (environ 400 dans tous les domaines) de se soumettre à une quelconque procédure de régulation de l’emploi ni de baisse de salaire. Des bureaux du club, il a été expliqué hier soir que l’accord a été possible grâce à l’harmonie entre le président, Florentino Pérez, et le capitaine de l’équipe de football, Sergio Ramos, et l’équipe de basket-ball, Felipe Reyes. Logiquement, aucun joueur n’a refusé. Toni Kroos non plus, qui s’est déclaré mardi favorable à ce que les footballeurs reçoivent l’intégralité de leur masse salariale et fassent ensuite des dons comme bon leur semblent. La rencontre entre Ramos et le président n’a duré qu’une heure, selon le club.
En fait, il était impératif, comme pour toutes les entreprises espagnoles et mondiales, de faire un plan d’ajustement des dépenses, étant donné que les revenus vont diminuer de manière marquée même dans le cas où les compétitions pourraient reprendre, à tout le moins, à partir de juin prochain. Dans le cas du Real Madrid, en outre, la circonstance qu’il alloue déjà un montant de 29,5 millions par an à la réforme du Santiago Bernabéu, une réforme, en passant, qui espère récupérer son pouls de travail lundi prochain, lorsque le décret gouvernemental qui empêchait toutes les activités non essentielles de fonctionner.
Des sources du club ont fait valoir hier que les économies calculées avec cette mesure se situaient autour de 40 millions d’euros dans le meilleur des cas, ce qui permet de célébrer – quoi qu’il en soit – du reste de la Ligue et des Champions. Cependant, dans le pire des cas, celui de l’annulation totale de la saison, l’accord annoncé hier permettrait d’économiser jusqu’à 80 millions. L’initiative a été accueillie avec joie par le comité d’entreprise du club, qui s’est félicité du fait qu’il n’y ait aucune conséquence pour les employés qui ne sont ni footballeurs ni entraîneurs.