Le soulèvement populaire a montré sa vigueur en ce 18e vendredi qui a vu une présence des jeunes venus pour revendiquer encore une fois « la poursuite de la lutte contre la corruption » et la « préservation de l’unité du peuple » ,et notamment le départ des figures de l’ancien régime à leur tête Bensalah et Gaid Salah
La foule, composée d’hommes et de femmes de tous les âges, ont pris pour cible le chef d’état-major Ahmed Gaid Salah qui est accusé de vouloir diviser le peuple en donnant instruction aux forces de sécurité de confisquer les drapeaux autre que l’emblème national. Les manifestants des centaines de milliers ont criés à tue-tête « Kabyles et arabes sont frères et Gaid Salah est avec les traîtres », « pas de régionalisme nous sommes frères », « Non à la fitna, un seul peuple », « Etat civil, non militaire », « pouvoir assassin »
Dans les wilayas de Blida, Djelfa, Chlef, Medéa, Ain Defla et Tipaza, des centaines protestants ont battu le pavé pour demander la poursuite de la lutte contre la corruption et exprimer leur attachement à l’unité nationale et la diversité culturel du pays en scandant « Imazighen », « Djeich Chaab Khawa Khawa » et « le sang des algérien s’est mêlé et rien ne pourra les diviser ».
A Aïn Temouchent, Sidi Bel-Abbès, Tiaret, Relizane, Tissemsilt, Saïda les centaines de marcheurs ont scandé des slogans appelant à l’unité nationale et au « rejet de tous les germes de la Fitna et de discorde entre les enfants d’un même pays », et Ni la bombe lacrymogène ni l’usage de la violence physique n’ont réussi à disperser une foule, visiblement, plus que jamais soudée
Ces tensions sont le résultat de l’application de la consigne du chef de l’Etat Major qui avait déclaré depuis Bechar le 19 juin, que seul le drapeau national sera toléré lors des manifestations.
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations déclenchées par la volonté de M.Bouteflika de briguer un cinquième mandat. L’ancien président algérien a démissionné le 2 Avril sous la pression du peuple et de l’armée, mais les manifestants restent mobilisés, revendiquant le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika