Le porte-parole du GNA, Mohammed Qanunu, a déclaré que son armée avait repris trois bases militaires de l’armée nationale libyenne (LNA) du commandant militaire basé à l’est, Khalifa Haftar, situés respectivement à Hamza Sawarikhet à Yarmuk, au sud de la capitale libyenne, où des soldats du GNA sont désormais engagés détecter les mines et engins explosifs laissés par les forces de Haftar.
Dans le scénario du conflit libyen, avec l’Italie et le Qatar, la Turquie est un allié du gouvernement d’accord national (GNA) de Tripoli, dirigé par le président Fayez al-Sarraj et combattant avec l’armée nationale libyenne (LNA) de Tobruk, dont le chef est le général Khalifa Haftar. Ce dernier est toutefois soutenu par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Russie, la Jordanie et la France.
Avec l’aide de la Turquie, le GNA a saisi une série de villes ces dernières semaines, capturé une base aérienne stratégique et détruit plusieurs des systèmes de défense aérienne de fabrication russe de la LNA.
Dans un discours audio de deux minutes adressé à ses forces samedi, Haftar a déclaré qu’ils « se battront et se battront » contre ce qu’il a appelé le « colonialisme turc ».
La base de yarmouk était contrôlée par des mercenaires russes du groupe Wagner … Le gouvernement a dit aux civils déplacés de ne pas retourner chez eux parce que les forces de l’ANL ont installé des mines terrestres dans les zones civiles Le même jour, le 23 mai, le ministère des Affaires étrangères de Tripoli a annoncé qu’à la suite des affrontements survenus le vendredi 22 mai à Salah al-Din, au sud de la capitale libyenne, le corps d’un mercenaire russe faisant partie de la Groupe Wagner, organisation paramilitaire russe. Selon les rapports des forces spéciales de dissuasion de Tripoli (RADA) , 3 soldats russes ont été tués,. Tripoli a alors lancé une enquête sur la présence de mercenaires moscovites en Libye pour fournir au Conseil de sécurité des Nations unies de nouvelles preuves de leur implication dans les combats au sud de Tripoli.
Cependant, l’implication de pays tiers en Libye a été interdite par l’ONU. Le 12 février, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la résolution 2510, proposée par le Royaume-Uni et soutenue par 14 autres pays, malgré l’abstention de la Russie. Avec lui, les États de l’ONU se sont engagés à ne pas s’immiscer dans le conflit libyen et à ne prendre aucun type de mesure qui pourrait aggraver encore la situation, en plus de respecter l’embargo sur les armes précédemment sanctionné en 2011. En outre, à partir du 1er avril, l’opération Irini, une mission aérienne et navale lancée par l’Union européenne en Méditerranée orientale, visant à faire respecter l’embargo en Libye et à arrêter le trafic d’armes est active. Le 24 avril, cependant, dans un message envoyé au Conseil de sécurité de l’ONU, Al-Sarraj s’est opposé à cette mission, déclarant qu’elle néglige le contrôle des frontières terrestres, par lesquelles s’effectue la majeure partie de la fourniture d’armes et munitions pour l’armée Haftar.