Les sénateurs du Conseil de la nation, chambre haute du Parlement, ont adopté ce samedi 12 septembre à l’unanimité le projet de révision constitutionnelle, initié par le président Abdelmadjid Tebboune, afin d’instaurer un Etat moderne à travers une « réforme globale » de ses institutions.
Par ce plébiscite, le nouveau projet de révision de la Constitution aura le quitus du Parlement dans ses deux Chambres en prévision du référendum prévu le 1er novembre prochain.
Les Premier ministres et le porte-parole de la commission es Affaires juridiques se sont succédés avant le vote à la tribune pour une présentation de l’économie générale du texte en le situant dans la continuité de la construction de l’Algérie dont le fondement principal est la Déclaration du 1er novembre 1954.
Lors de la présentation vendredi du texte devant la commission des affaires juridiques du Conseil de la Nation, le premier ministre Abdelaziz Djerad a déclaré que la Constitution révisée « permettra de concrétiser l’engagement du président de la République pour l’édification d’une nouvelle République, en jetant les bases d’un Etat moderne au service du citoyen et en rétablissant la confiance entre le peuple et ses institutions », en qualifiant «d’historique» le vote des députés, précisant que la Constitution n’est pas une fin en soi, mais plutôt un tournant décisif dans le processus d’édification de l’Etat algérien
Selon Djerad, le texte soumis au vote des parlementaires constitue une rupture totale avec les pratiques du passé tant en termes d’élaboration que de contenu et instaure «une véritable séparation des pouvoirs», «renforce les prérogatives du contrôle parlementaire et l’harmonie entre les pouvoirs», et protège «les droits et libertés du citoyens», et concrétise les engagements du président de la République «pour l’édification d’une nouvelle République».
Concernant la question du référendum ,M. Djerad estime que le 1er novembre sera «un deuxième jalon historique témoignant de la volonté de notre peuple de relever tous les défis et de faire face à toutes les difficultés pour se libérer de toutes les contraintes et édifier un Etat démocratique et social fidèle aux principes de la Déclaration de Novembre, un Etat dans lequel tous ses enfants participent à son édification, sans exclusion, ni distinction aucune…».
Le projet de révision constitutionnelle incarne la « nouvelle Algérie » promise par le président Tebboune dès son élection à la tête de l’Algérie le 12 décembre 2019, plus de sept mois après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression du hirak populaire et de l’armée, et ce après 20 ans de règne chaotique, qui a plongé le pays dans une grave crise politique.