Pour une visite officielle de deux jours en Algérie, le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Yves Le Drian, est arrivé hier jeudi à Alger. Il a été accueilli à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le Président Abdelamdjid Tebboune et son homologue Sabri Boukadoum, et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud, a annoncé un communiqué de la Présidence de la République.
Dans une déclaration à le presse, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’état Abdelmadjid Tebboune , le Drian a évoqué plusieurs sujets, dont la révision constitutionnelle et le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France. « L’Algérie est à la veille d’une étape importante qui va amener le peuple algérien à se prononcer le 1er novembre sur son projet de révision de sa constitution. Le président Tebboune a affiché ses ambitions de réformes des institutions pour renforcer la gouvernance, l’équilibre des pouvoirs et les libertés », a déclaré Jean-Yves Le Drian aux médias nationaux.
Lors de sa rencontre avec Abdelmadjid Tebboune, le responsable français a évoqué plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la crise libyenne et la situation dans le Sahel, souligne le document de la Présidence.
Evoquant le dossier de la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, le chef de la diplomatie française a jugé « indispensable » un regard « lucide et apaisé » sur le passé entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale. « Je suis heureux de constater que notre relation bilatérale connait un nouvel élan, indiquant que « le président Macron a engagé dès 2017 une démarche de lucidité sur l’histoire de la colonisation et la guerre d’Algérie. Il a démontré par des actes forts comme la remise à l’Algérie de restes mortuaires de combattants algériens conservés au musée de l’Homme », a rappelé le MAE français.
Par ailleurs, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, après avoir rappelé qu’il s’agit de sa troisième visite en Algérie depuis janvier dernier, qu’il est venu à Alger “pour marquer la solidité des liens d’amitié entre nos deux pays”. “Pour la France, l’Algérie est un partenaire de premier plan en raison des liens humains multiples qui nous unissent par delà la Méditerranée”.
L’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Baghdad Daidj, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et de l’ambassadeur d’Algérie en France, Antar Daoud.