Bakou et Erevan se sont accusés mutuellement d’avoir mené des attaques après que les parties ont convenu d’un cessez-le-feu au Haut-Karabakh, à compter du 10 octobre.Le ministère arménien de la Défense a annoncé que les forces de l’armée de défense de la République autoproclamée du Haut-Karabakh ont abattu un avion de combat Su-25 des forces armées azerbaïdjanaises.La nouvelle a été rendue publique par un article publié sur le profil Twitter officiel du ministère: »Les forces de défense antiaériennes de l’Armée de défense d’Artsakh ont abattu un avion de combat azerbaïdjanais Su-25″, indique le communiqué.Cette nouvelle a été aussitôt démentie par Bakou, qui à son tour a indiqué qu’elle n’avait piloté aucun avion appartenant à sa propre aviation militaire. »L’Azerbaïdjan n’a pas utilisé sa propre aviation et n’a décollé aucun chasseur Su-25″, a déclaré le ministère azerbaïdjanais de la Défense.Aujourd’hui, mercredi 14 octobre, Erevan avait déjà déclaré que l’armée azerbaïdjanaise avait attaqué des véhicules militaires arméniens situés sur le territoire arménien. Le ministère arménien de la Défense a souligné que les forces du pays se réservent le droit d’attaquer tout objet militaire sur le territoire azerbaïdjanais.Les chefs de la diplomatie à Bakou et à Erevan lors des négociations à Moscou ont conclu vendredi dernier en fin de soirée à un accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh à partir de midi le samedi 10 octobre. Les ministres des Affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan étaient arrivés à Moscou à l’invitation du président russe Vladimir Poutine. Les négociations ont duré plus de dix heures.Les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont intensifiées dans la matinée du dimanche 27 septembre lorsque l’armée azerbaïdjanaise a lancé une frappe d’artillerie massive au Haut-Karabakh le long de la ligne de cessez-le-feu de 1994, ciblant les colonies civiles, y compris la capitale Stepanakert. Selon les autorités locales, 80 soldats ont été tués et près de 120 blessés en Artsakh (nom officiel de la république autoproclamée du Haut-Karabakh) en raison de l’attaque azerbaïdjanaise. Bakou affirme que l’offensive est une réponse aux bombardements menés par les forces arméniennes le long de la frontière, une version définie comme «menteuse» par les autorités arméniennes.L’Arménie et l’Artsakh, qui soutiennent ses aspirations d’indépendance depuis le début des années 90, ont déclaré la loi martiale et la mobilisation générale. L’Azerbaïdjan a proclamé une mobilisation partielle et la loi martiale dans certains départements et a fermé ses aéroports à tout trafic international à l’exception de la Turquie, qui s’est engagée à soutenir Bakou.L’escalade a déclenché une vaste réaction internationale, incitant de nombreux pays et organisations à appeler les parties belligérantes à cesser le feu et à reprendre les négociations présidées par l’OSCE.Les dirigeants de la Russie, des États-Unis et de la France ont appelé les parties opposées à mettre fin aux affrontements et à s’engager à entamer des négociations sans conditions préalables. La Turquie, pour sa part, a déclaré qu’elle fournirait à l’Azerbaïdjan tout soutien demandé.