Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem est décédé à l’âge de 79 ans. Il était considéré comme l’un des plus hauts responsables et défenseurs du président Bachar al-Assad et de sa lutte de plusieurs décennies contre les groupes d’opposition.
L’annonce a été faite par la télévision d’État syrienne, dans la nuit du 15 au 16 novembre, sans toutefois préciser les raisons qui ont conduit à la mort de Walid al-Mouallem. Il souffrait de problèmes cardiaques depuis un certain temps, et déjà lors d’une des dernières apparitions, à la Conférence internationale sur les réfugiés syriens des 11 et 12 novembre, il semblait fatigué et en mauvaise santé, ayant demandé de l’aide pour entrer dans la salle de réunion. Selon des sources au sein du gouvernement de Damas, il est probable que le remplaçant de Walid al-Mouallem soit son adjoint, Faisal Mekdad, également qualifié de diplomate vétéran.
Le défunt Ministre des affaires étrangères occupait également le poste de Vice-Premier Ministre. Il avait rejoint l’équipe de direction après avoir passé plusieurs années dans des missions diplomatiques, en Tanzanie, en Arabie Saoudite, en Espagne et au Royaume-Uni. En outre, Walid al-Mouallem a été ambassadeur aux États-Unis de 1990 à 1999, avant d’être nommé assistant du ministre des Affaires étrangères au début de 2000 et vice-ministre des affaires étrangères en 2005. Par la suite, il a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères à partir de 2006 et il a été nommé vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés en 2012.
C’est précisément la crise syrienne qui a fait ressortir la figure du ministre décédé. Walid al-Mouallem, au cours de conférences de presse et de déclarations de toutes natures, en plus de s’être placé sur le même front que le gouvernement d’Al-Assad dans le contexte du conflit qui a éclaté en 2011, a accusé Washington et l’Occident d’avoir alimenté les troubles dans son pays, et a qualifié les groupes d’opposition armés de «terroristes». Enfin, en plus de défendre l’opinion du régime de Damas, Walid al-Mouallem, a parfois minimisé ce qui se passait en Syrie, affirmant que les tensions étaient le résultat d’un complot, compte tenu de la position syrienne » réticents »à la question palestinienne, ainsi qu’à la tentative de transformer le conflit en« guerre mondiale »
Walid al-Mouallem a été critiqué pour un discours prononcé au début de la conférence de paix sur la Syrie à Montreux, en Suisse, le 22 janvier 2014. A cette occasion, le chef de l’époque des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lui a demandé à plusieurs reprises de s’éloignant du podium, ayant dépassé le temps imparti, mais le ministre syrien a ignoré la demande, déclarant: «Vous vivez à New York. Je vis en Syrie et j’ai le droit de fournir la version syrienne ici dans ce forum. Après trois ans de souffrance, c’est mon droit ».
Enfin, en août 2011, Walid al-Mouallem a été inclus dans la liste des personnalités soumises aux sanctions imposées par les États-Unis, avec lesquelles les relations économiques et financières avec des entités américaines ont été interdites et l’argent déposé auprès d’entités américaines a été saisi. Les banques américaines. En outre, le ministre décédé a également été soumis aux sanctions imposées par l’Union européenne contre certains symboles du gouvernement syrien, qui prévoient le gel des avoirs et l’interdiction de se rendre dans les pays membres de l’UE.