Le secrétariat national (SN) de rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est exprimé au sujet des récentes révélations de l’ancien premier ministre, Ahmed Ouyahia, concernant les lingots d’or offerts en cadeaux et revendes au marché noir,
Dans un communiqué rendu public ce vendredi 15 janvier, le RCD, a réclamé l’ouverture d’une instruction judiciaire pour identifier l’ensemble des dirigeants bénéficiaires, estimer la valeur de ces pots de vin et situer les responsabilités ».
Les déclarations d’Ahmed Ouyahia sur les lingots d’or distribués par les émirs du Golf en reconnaissance aux parties de chasse à l’outarde que le pouvoir leur organise interpellent, a affirmé le SN de RCD, tout en ajoutant que « l’ampleur de la corruption est loin d’être cernée ».
Par ailleurs, le parti d’opposition a estimé que “pour tourner la page de vingt ans de dilapidation des ressources de la Nation, d’une corruption éhontée, de passes droits à tous les niveaux, de déstructuration du tissu social et d’une gouvernance liberticide, il y a un Smig incompressible de mesures à prendre” , notamment « l’élargissement de tous les détenus d’opinion, la promotion de le solidarité sociale, l’effectivité de l’exercice des libertés garanties par un état de droit », précise le document du Rassemblement .
Le Samedi 9 janvier 2021 ,lors du procès en appel des deux affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale du 5ème mandat avorté d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia avait avoué avoir “reçu ces lingots d’or de la part des émirs du Golfe au cours de leurs visites officielles en Algérie ou de visites privées pour des parties de chasse dans le sud algérien” , en indiquant qu’il les a “proposé à la banque d’Algérie qui avait refusé de les prendre”, alors « il a décidé de les vendre au marché parallèle (60 lingots pour) 350 millions de dinars (2,1 millions d’euros) et placé l’argent dans ses comptes», rapporte l’agence officielle APS .
Pour rappel, une quinzaine de personnalités, anciens ministres, puissants patrons et hauts fonctionnaires, sont accusés de financement «occulte» de la dernière campagne électorale de M. Bouteflika, début 2019. Ils sont également poursuivis pour népotisme et favoritisme dans l’industrie automobile via des partenariats entre marques étrangères et grands groupes algériens, souvent propriétés d’hommes d’affaires liés à l’entourage de l’ex-président.