Le journaliste indépendant Khaled Drareni en détention depuis mars 2020 et l’homme politique Rachid Nekkaz détenu depuis décembre 2019 ont retrouvé la liberté hier vendredi 19 février dans le cadre de la grâce présidentielle décrétée par le président de la république, abdelmadjid Tebboune.
Incarcéré depuis mars 2020 pour « incitation à un attroupement non armé et atteinte à l’intégrité de territoire national », le détenu du hirak Khaled Drareni a quitté la soirée de vendredi le centre pénitentiaire de Koléa.
De son côté, l’opposant politique et homme d’affaires Rachid Nekkaz a également recouvré la liberté, a fait savoir le Comité national de libération des détenus (CNLD). Rachid Nekkaz, 47 ans, incarcéré à la prison d’El Bayadh (sud-ouest), avait commencé une grève de la faim vendredi dernierpour protester contre sa détention prolongée, sans jugement, malgré la détérioration de son état de santé, selon son entourage.
Parmi les détenus élargis vendredi, figure aussi la militante du Hirak, Dalila Touat, connue comme porte-parole des chômeurs de Mostaganem (nord-ouest). Elle était emprisonnée et en grève de la faim depuis le 3 janvier.
Trente-trois détenus du Hirak populaire ont été libérés vendredi en application de la mesure de grâce annoncée jeudi soir par le président de la République Abdelmadjid Tebboune dans son discours à la nation, a annoncé un communiqué du ministère de la Justice.
« A l’occasion de la Journée du Chahid et du deuxième anniversaire du Hirak populaire béni, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété des mesures de grâce présidentielle en faveur de 21 détenus condamnés définitivement à des peines de prison ferme pour des actes liés à l’utilisation des réseaux sociaux ou commis lors de rassemblements. Tous ces détenus ont été mis en liberté vendredi 19 février 2021 », précise le document du ministère de la Justice.
Pour rappel, le chef de l’état Abdelmajid Tebboune a également annoncé la dissolution de l’assemblée populaire nationale (APN) avec l’organisation d’élections législatives anticipées dans les prochains mois, et un remaniement gouvernemental dans les prochaines 48 heures.