L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont parvenus à un accord défini comme « temporaire », avec lequel Téhéran a consenti à des inspections pour vérifier et surveiller ses activités pendant trois mois supplémentaires.
Cela a été rapporté par le directeur général de l’Agence nucléaire des Nations Unies, l’AIEA, Rafael Grossi, en marge d’une visite de deux jours à Téhéran, qui l’a vu s’engager dans des discussions avec les principaux négociateurs impliqués dans l’accord sur la Puissance nucléaire iranienne.
Plus précisément, l’Iran et l’Agence sont parvenus à un accord temporaire de nature technique, avec lequel l’AIEA continuera à vérifier et à surveiller les activités iraniennes dans le domaine nucléaire pendant encore trois mois, mais, comme Grossi l’a admis, l’accès des experts de l’ONU sera limité maintenant.
En tout cas, pour le directeur général, il s’agissait d’un bon résultat «raisonnable», visant à mettre un remède temporaire, dans l’espoir de «stabiliser la situation», en attendant des consultations politiques à d’autres niveaux.
Cette décision intervient quelques jours après l’entrée en vigueur d’une loi qui prévoit la suspension du soi-disant « Protocole additionnel » du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui s’appliquera à partir du 23 février, à moins que les États-Unis n’acceptent de lever les sanctions imposées à Téhéran ces dernières années. à compter de ce date, le gouvernement iranien sera obligé de limiter les inspections de l’AIEA aux sites qui ont été déclarés nucléaires par les autorités iraniennes. En outre, la mesure supprimera la possibilité pour les inspecteurs de l’Agence d’avoir accès à bref délai à toute installation, civile ou militaire, jugée utile pour la collecte d’informations. Le protocole additionnel est l’un des éléments clés de l’accord nucléaire iranien, également connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), signé sous l’administration de Barack Obama, le 14 juillet 2015, à Vienne, par l’Iran, la Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne et Union européenne. Cela prévoit la suspension de toutes les sanctions nucléaires précédemment imposées à l’Iran par l’Union européenne, l’ONU et les États-Unis, en échange de la limitation des activités nucléaires du pays du Moyen-Orient et des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique dans les usines iraniennes. Le 8 mai 2018, sous la présidence de Donald Trump, Washington s’est retiré unilatéralement de l’accord, imposant de nouvelles sanctions à Téhéran
Le président américain nouvellement élu, Joe Biden, semble vouloir assouplir la politique de pression maximale exercée par l’administration précédente, mais, comme l’a rappelé le porte-parole de la présidence américaine, Jen Psaki, Téhéran doit d’abord respecter l’accord de 2015 pour reprendre les efforts diplomatiques. L’Iran, pour sa part, a clairement indiqué que tout accord avec l’administration Biden serait soumis à une annulation des sévères sanctions économiques imposées par l’administration, et s’est déclaré prêt à respecter le JCPOA uniquement si les autres puissances signataires le font. le même.
Dans ce contexte, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a confirmé que le président Biden était déterminé à empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire et que Washington était prêt à conclure un accord contraignant avec le pays du Moyen-Orient, s’il revenait au respect. ses obligations. Cependant, selon le conseiller américain, Téhéran n’a pas encore répondu à l’invitation de Washington de s’asseoir à la table des négociations et c’est maintenant à la partie iranienne d’agir. Le chef de la Maison Blanche, pour sa part, continue de croire que la diplomatie est la meilleure voie à suivre pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique remonte au 10 février, qui a révélé que l’Iran a produit de petites quantités d’uranium métal, un matériau qui pourrait être utilisé pour la production d’armes nucléaires. Selon le rapport, les opérations ont débuté le 8 février à l’usine d’Ispahan, utilisée pour la production de plaques à combustible, où de nouveaux équipements ont été récemment envoyés, bien que ce site fasse l’objet d’inspections par l’Agence internationale. Plus précisément, la quantité de métal radioactif produite est de 3,6 grammes et, selon les rapports de l’Iran, serait utilisée pour produire du carburant pour le réacteur de recherche de Téhéran (RTR).