Dans la nuit d’hier dimanche 28 février, des émeutes ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville de Ouargla, suite à la condamnation du militant et bloggeur Ameur Guerracha à 7 ans de prison ferme par le tribunal criminel de Ouargla.
Les habitants de Ouargla sont descendus dans les rues pour manifester contre la lourde condamnation du détenu d’opinion Ameur Guerracha et réclamer sa libération.
En effet, « les jeunes manifestants ont décomposé des blocs de pierre et mis le feu à des pneus au niveau du carrefour des 300 logements, bloquant la route vers Mekhadma », rapporte le quotidien arabophone El Watan.
Les forces de l’ordre ont utilisé, selon plusieurs témoignages, « des gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc » pour disperser les foules.
Le juge du tribunal d’Ouargla a condamné hier dimanche Ameur Guerrache à sept ans de prison ferme, avait indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Arrêté à son domicile, le 1er juillet 2020, l’activiste et poète, et l’un des animateurs du mouvement de protestation des chômeurs à Mekhadma depuis plusieurs années, Ameur Guerrache a été placé sous mandat de dépôt le lendemain par le tribunal de Ouargla. Son mandat de dépôt a été confirmé le 13 du même mois.
Le militant a est poursuivi par la justice pour plusieurs chefs d’inculpation à savoir « l’incitation à commettre des actes de terrorisme », « l’apologie d’actes de terrorisme », « réimpression préméditée et diffusion de publications faisant l’apologie d’actes terroristes », « délit d’atteinte à la personne du président de la République », « délit d’exposition de publications susceptibles de porter atteinte à l’intérêt national », et enfin « délit d’incitation à attroupement »,