Chengriha, en tant que chef par intérim de l’armée a réussi d’écarter l’un de ses plus puissants concurrents et à libérer le chemin pour monopoliser le pouvoir en Algérie avec une main de fer.
Après le grand conflit entre le général Ali ben Ali et le général Chengriha, des sites Internet ont diffusé des informations sur la fin imminente des fonctions du général de corps d’armée Ali Benali, chef de la Garde républicaine et le seul général de l’armée nationale populaire (ANP) qui détient le grade de général de corps d’armée et l’un des visages les plus importants au pouvoir en Algérie.
Bien que la décision n’ait pas été officiellement annoncée dans un communiqué du ministère de la Défense nationale, la nouvelle a été largement diffusée dans des médias non officiels. Le président Tebboune s’est-il entendu avec Chengriha pour éliminer et trahir le dernier général de son cercle?
Si ces informations sont vraies, cela signifierait la fin du dernier des généraux proches de l’ancien régime de Bouteflika, après les décisions de la destitution et la révocation des généraux qui étaient très proches du président Abdelaziz Bouteflika et de l’assassiné Gaid Salah.
Il faut rappeler que le général de corps d’armée Ali Benali est l’un des plus hauts généraux de l’establishment militaire. Il faut aussi se souvenir que l’ancien président Bouteflika a décidé en 2015 d’élargir ses pouvoirs après sa promotion. Ainsi, la Garde républicaine a rejoint le service de sécurité présidentiel après le limogeage du général-major Kehal Djamel dit Majdoub ce qui confirme la confiance de l’ancien président en lui, en occupant des postes importants, dont le dernier était la direction de la cinquième région militaire, et en raison de son rapprochement avec l’ancien président, il était toujours en désaccord avec l’assassiné Gaid Saleh de sorte que lui et Chengriha ont été chargé de le liquider, et aujourd’hui Chengriha a convenu avec Tebboune de pousser le général Ali Benali, à démissionner.
Or, la décision de révocation du général de corps d’armé Ali Benali, ou son approbation ne constitue aucun lien avec ces rapprochements, car jusqu’en 2009, la Garde républicaine est restée une partie de la Gendarmerie nationale, c’est-à-dire qu’elle n’est pas u dans les piliers de l’Armée populaire, et l’essentiel de son rôle aux fins de 2014 était axé sur ce qu’on appelle le «protocole» et certaines opérations antiterroristes sous la direction du premier camp militaire et sous sa supervision, ce qui signifie que le général de corps d’armé Ali Benali, malgré sa valeur dans la lutte pour le pouvoir parce qu’il est le plus haut rang de l’establishment militaire, il reste en réalité un chef sans grand impact dans la hiérarchie des chefs militaires, puis qu’il ne peut pas effectuer un coup d’État contre Chengriha.